Nous devons être le changement que nous voulons voir dans le monde!
Citation de Gandhi! Nous avons tous en nous le "pouvoir" de changer les choses, faut il encore en etre conscient!
samedi 19 décembre 2009
vendredi 14 mars 2008
Le monde selon Monsanto : notre petit compte rendu
Suite à la diffusion sur Arte du documentaire “Le monde selon Monsanto”, nous voulions faire un petit retour sur cet excellent reportage pour permettre notamment à ceux qui l’aurait raté d’avoir quelques infos. On pense qu’on se le procurera pour le faire circuler dans notre entourage.
Notez en attendant que le film est encore visible pendant quelques jours sur le site d’ARTE en cliquant [ICI]
Monsanto - On entend beaucoup parler de cette grosse multinationale au sujet des OGM mais le documentaire, revenait plus largement sur l’ensemble des activités et des produits, développés par le passé par cette entreprise. Car Monsanto, ce n’est pas simplement le Round up (herbicide le plus vendu au monde pourtant hautement toxique) ou le maïs OGM Mon 810 (récemment interdit de culture, en France, par la clause de sauvegarde), c’est aussi le pyralène et l’agent orange… Rien que ça.
Il convient de parler de l’historique de cette entreprise pour avoir un bon éclairage sur ce qu’elle dit et vend aujourd’hui et sur ses ambitions commerciales.
Les PCB vous connaissez ? C’est Monsanto
Les PCB, (ou PolyChloroBiphényles) sont des dérivés chimiques chlorés plus connus en France sous le nom de pyralènes. Ce sont des molécules hautement toxiques et très stables, autrefois utilisées notamment comme lubrifiant dans les transformateurs (cf Wikipedia).
Ces molécules étant très peu biodégradables et très solubles dans les huiles et graisses végétales ou animales, leur rejet diffus dans l’environnement a entraîné des phénomènes de bioaccumulation préoccupants pour la faune sauvage, d’élevage et pour la santé humaine.
De ce fait, elles comptent parmi les polluants organiques persistants, dont la production est interdite dans la Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants. (source Wikipedia)
Les PCB ont été l’un des produits phares commercialisé par Monsanto à l’époque et on apprend que leur toxicité a été très tôt connue par l’entreprise qui s’est bien gardée de diffuser l’information. Tant que ça rapporte, allons-y gaiement!
Le documentaire s’intéresse plus particulièrement à Anniston, petite ville de l’Alabama aux États-Unis, où se trouvait l’une des usines de Monsanto. En 2002, plusieurs milliers d’habitants de la ville ont porté plainte contre Monsanto en raison de la forte contamination du sol et de l’eau par les PCB. En effet, 32 000 tonnes de ces déchets contaminés ont été déposés dans une décharge à ciel ouvert, située sur le site même, au cœur de la communauté noire de la ville. A l’issue de ce procès Monsanto a été jugée coupable d’avoir pollué « le territoire d’Anniston et le sang de sa population avec les PCB » et condamnée à payer 700 millions de dollars de dommages et intérêts.
Les taux de cancer dans cette ville sont impressionnants. La contamination a déjà tuée plusieurs milliers de personnes… D’après l’un des chercheurs interviewés dans le reportage, la contamination par les PCB est planétaire et on en retrouve des traces jusque sur la banquise… Merci qui ?
L’agent orange, vous vous rappelez ? C’est Monsanto
L’Agent orange est le surnom donné au plus utilisé des herbicides employés par l’armée des États-Unis lors de la guerre du Viêt-Nam, en particulier entre 1961 et 1971. Notamment en raison de la présence de dioxine, ce défoliant chimique est responsable de plusieurs maladies chez les personnes ayant eu affaire à cet herbicide. En raison de la stabilité de la dioxine, les générations suivantes au Viêt-Nam vivent encore en présence de ce produit cancérigène et tératogène, occasionnant des maladies diverses, des cancers et des malformations à la naissance. (source Wikipédia)
L‘agent orange a été créé par la multinationale Monsanto…
Round up et OGM, pour une agriculture de qualité, compétitive et durable ?
“Une agriculture de qualité, compétitive et durable”, c’est en effet la phrase d’entête que l’on trouve sur le site de Monsanto. Il n’y a pas de raison qu’une aussi florissante entreprise ne fasse pas de développement durable, non ?
Le Round-up
Il n’y a pas si longtemps d’ailleurs, on trouvait sur les bouteilles de Round-up, herbicide bien connu de tous les jardiniers, les mentions :
- 100% biodégradable ou biodégradable
- propre
- respecte l’environnement
- Efficacité et sécurité pour l’environnement
- Utilisé selon le mode d’emploi RoundUp ne présente pas de danger particulier pour l’homme et les animaux domestiques.
Sur l’étiquette était à la fois inscrit : « respecte l’environnement » et R51/53 : toxique pour les organismes aquatiques.”
En janvier 2007, le tribunal de Lyon a condamné Monsanto pour publicité mensongère du fait de ces mentions jugées trompeuses…
Robert Bellé, professeur au CNRS et à l’université Pierre et Marie Curie, et spécialiste de la division des cellules, a démontré les effets cancérigène du Round-up en travaillant sur l’oursin. Notons que lorsqu’il a voulu alerter l’opinion, ses résultats ont été dénigrés et ses budgets de recherche ont été coupés… comme Christian Vélot, lanceur d’alerte lui aussi à propos des OGM.
Les OGM
90 % des OGM cultivées dans le monde proviennent de semences vendues par Monsanto. Parmi ces OGM, 70 % sont dites “Round-up ready”, c’est à dire qu’elles sont résistantes au Round-up. Pour faire simple : vous plantez du soja “Round-up ready”, vous arrosez bien comme il faut avec du Round-up et tout crève sauf le soja. Il ne reste plus qu’à manger le soja plein de Round-up (puisqu’il pénètre inéluctablement dans les fibres de la plante…).
Heureusement, tout le monde sait que les OGM sont censés être une réponse miracle pour limiter l’utilisation de pesticides…
Les 30% d’OGM restant sont des plantes Bt. Pour celles là effectivement, l’idée a été de créer une plante naturellement résistante à certaines maladies ce qui permet donc en théorie de ne plus utiliser de pesticide pour protéger les plantes de ces maladies. Sur le terrain, il s’avère cependant que les organismes responsables des maladies deviennent petit à petit résistants et que d’autres maladies se développent également. (Le Monde, 08/02/2008 - Un insecte parvient à resister aux OGM censé l’éradiquer)
Monsanto au service des pays du Sud et de l’autosuffisance alimentaire ?
“Dans les pays en voie de développement, Monsanto engage une politique de partage des connaissances et de savoir-faire sur toutes les formes d’agricultures, avec pour objectifs la satisfaction de la demande alimentaire et la protection de l’environnement.”
Voilà ce qu’on peut lire dans la Charte de Monsanto. Pour vendre ses semences dans les Pays du Sud, Monsanto les brade effectivement de telle sorte qu’elles soient moins chères que les semences ancestrales utilisées localement. Les paysans les achètent mais se retrouvent vite pris dans une spirale d’endettement inexorable car leur production leur est achetée à des prix dérisoires et que les semences soit disant miraculeuses de Monsanto ne tiennent pas toujours leurs promesses dans les champs. En Inde par exemple, comme l’explique le documentaire, les suicides parmi les petits paysans augmentent de façon inquiétante et de nombreuses associations et personnalités comme Vandana Shiva (prix Nobel alternatif 1993), s’alarment de la perte de biodiversité en ce qui concerne les variétés plantes traditionnellement cultivées. Cette dernière précise même que lorsque Monsanto aura pris le contrôle de l’alimentation mondiale, elle aura le droit de vie et de mort sur tout le monde.
La contamination des cultures traditionnelles par les OGM, tant redoutée par les protecteurs de l’environnement, n’est également plus seulement une crainte mais déjà bien une réalité. Dans un article publié dans la très renommée revue scientifique Nature, des scientifiques ont montré que l’on retrouvait des gènes provenant de cultures OGM dans des variétés traditionnelles cultivées au Mexique. Les populations locales s’inquiètent et se retrouvent démunies face à une menace contre laquelle ils ne savent pas comment lutter. Le documentaire a été l’occasion de voir quelques monstres génétiques issus d’hybridation bien mal maîtrisée comme l’explique le généticien Christian Vélot dans le débat qui fait suite.
Monsanto - un lobby puissant
Sous Reagan et Clinton, plusieurs anciens responsables politiques reconnaissent avoir subis des “pressions” pour être plus “souples” sur les tests concernant les OGM. Le documentaire montre également que de nombreuses personnalités politiques, au niveau de la Maison Blanche, d’organisations publiques chargées de la protection de l’environnement ou de la Food and Drug Administration, ont également été des employés de Monsanto à un moment ou à un autre. Il faut dire que Monsanto a les moyens d’arroser largement pour obtenir ce qu’elle veut.
Quant aux idées défendues par Monsanto, elles se retrouvent largement dans la réglementation américaine concernant les OGM. Cette réglementation repose notamment sur un principe appelé Principe d’équivalence en substance. Pour faire simple, ce principe considère qu’une plante OGM donnée est équivalente à son homologue non OGM. On y a réalisé une modification au niveau de l’ADN, certes, mais après tout l’ADN n’est “que” de l’ADN, on en mange, il n’y a donc pas de problème, c’est la même chose…
C‘est au nom de ce principe que les aliments contenant des OGM n’ont pas besoin d’être étiquetés de façon particulière aux États-Unis. En effet, les OGM étant l’équivalent des non OGM, pas besoin alors de le signaler au consommateur. 70 % des aliments américains contiennent des OGM…
Dans quelques semaines, le texte sur les OGM voté par les sénateurs (cf article d’actu-environnement) passera devant les parlementaires. Cette seule phrase « la liberté de consommer et de produire avec ou sans organisme génétiquement modifié », même en ajoutant « dans le respect des prescriptions communautaires » risque de sacrifier notre agriculture. Merci qui ?
Monsanto : dialogue, transparence, respect, partage, utilité ?
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Monsanto a refusé toute interview lors de la réalisation du documentaire “Le monde selon Monsanto” jugeant que la société ne serait pas montrée sous un angle “positif” pour elle
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Il a été prouvé qu’a plusieurs reprises, Monsanto a caché des informations concernant la toxicité de certains de ses produits (PCB, dioxine…) ou a “falsifié” des résultats de recherches.
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Monsanto est également à l’origine de l’asparthame dont les effets sur notre santé sont de plus en plus controversés, et de l’hormone recombinée de croissance bovine, dont l’utilisation est interdite dans de nombreux pays.
* Extraits du site de Monsanto concernant les OGM :
“Du fait d’une réglementation rigoureuse qui régit la mise sur le marché des plantes transgéniques, il n’y a eu jusqu’à aujourd’hui (depuis près de 20 années d’essais) aucun incident signalé. La consommation d’aliments transgéniques est historiquement sans problème de sécurité.”
[…]
“La question de l’étiquetage est importante car c’est le premier moyen d’informer le consommateur sur ce qu’il consomme. Monsanto considère, comme le font les experts scientifiques des agences réglementaires, que les plantes transgéniques et les produits alimentaires dérivés de celles-ci sont équivalents aux autres plantes et aliments semblables et que ces produits alimentaires sont sûrs. De fait, Monsanto pense que si l’étiquetage constitue un moyen d’information sur le procédé de fabrication pour les produits alimentaires dérivés de cette technologie, mais il ne doit en aucun cas constituer la base d’un critère de sécurité alimentaire.”
* Dialogue, transparence, respect, partage et utilité sont les 5 mots clés que l’on trouve en tête de la Charte de Monsanto.
* Franchement après tout ça peut-on vraiment croire à l’honnêteté de cette société ? Peut -on vraiment laisser l’avenir de notre alimentation dans les mains d’une si puissante entreprise ? Comment se fait-il qu’une multinationale qui a commis tant de dégâts sur la planète par le passé soit encore en droit de continuer son commerce comme si de rien était ?
* Le documentaire souligne le fait qu’il faut s’inquiéter de l’hégémonie progressive que Monsanto exerce dans le domaine de l’agroalimentaire, rachetant de nombreux semenciers et imposant progressivement ses semences dans tous les pays du monde au Nord, comme au Sud. Car au delà des effets sur la santé et sur l’environnement de ces produits, c’est la sécurité alimentaire et l’autonomie de certains pays qui pourrait être compromise. Détenir la maîtrise des cultures et des semences à une échelle mondiale est en effet un très puissant moyen de pression. Au delà de la recherche de profit, ne peut-on soupçonner Monsanto (ou les Etats-Unis à travers elle), de vouloir détenir une véritable arme alimentaire ?
* 80% des français sont contre les OGM alors que 80% des parlementaires sont pour. N’y aurait-il pas comme un décalage :-) ? Combien nos politiques reçoivent-ils pour leur approbation, et pour faire taire les lanceurs d’alertes ?
Informations complémentaires
- Le blog de Marie-Monique Robin, journaliste et réalisatrice de “Le monde selon Monsanto”
- le livre - Le monde selon Monsanto : de la dioxine aux OGM, une multinationale qui vous veut du bien
M.- M.Robin. -Editions La Découverte, 2008. - 370p.
- Article de Wikipédia sur Monsanto
- Le site de Monsanto (bizarrement dans l’historique de l’entreprise, il n’est fait mention ni des PCB, ni de l’agent orange… pourtant des grandes réussites commerciales)
- Un article sur les PCB sur le site du Ministère de l’écologie
mercredi 20 février 2008
Okinawa : santé & longévité
Nous connaissons tous le régime crétois avec son huile d’olive, ses poissons, ses fruits et ses légumes. Ce régime alimentaire de type méditerranéen diminuerait de manière significative la mort par cancer et les accidents cardio-vasculaires, aussi bien chez l’homme que chez la femme.
Mais connaissez-vous Okinawa ? Okinawa est un "hot spot" de la longévité. Cet archipel est situé au sud du Japon, ses habitants détenant le record de longévité, cette île fait aujourd’hui beaucoup parler d’elle... Pour en parler, NaturaVox a ainsi rencontré le Dr Jean-Paul Curtay, un des leaders de la nutrithérapie dans le monde qui s’intéresse de près à Okinawa.
Pour connaître leur secret ? Regardez l’interview de Jean-Paul Curtay !
"A 70 ans, vous n’êtes qu’un enfant, à 80 vous êtes à peine un adolescent, et à 90, si les ancêtres vous invitent à les rejoindre au paradis, demandez leur d’attendre jusqu’à 100 ans, âge auquel vous reconsidèrerez la question"...
Durée de l’interview : 13 minutes
mercredi 30 janvier 2008
OGM: un "délit de destruction de champs" instauré en commission au Sénat
Au cours d'une conférence de presse, M. Bizet a présenté l'instauration de ce délit, passible de 2 ans de prison et 75.000 euros d'amende, comme la "contrepartie" de l'obligation de transparence, fixée par le projet de loi "au niveau de la parcelle".
Le délit de fauchage sera aggravé lorsque la destruction portera sur un essai de recherche, la peine pouvant être portée à 3 ans de prison et 150.000 euros d'amende.
Le sénateur de la Manche, qui s'était vivement ému de la décision du gouvernement de recourir à la clause de sauvegarde pour interdire la culture de maïs transgénique en France, a souligné qu'avec ce texte il s'agissait d'abord de transposer une directive européenne visant à "assurer la coexistence des cultures".
"J'ai l'espoir que nos débats permettent d'apaiser quelque peu ce dossier et de laisser ouverte la porte à la recherche en biotechnologie végétale, si importante pour l'avenir de notre pays", a-t-il dit.
Selon un communiqué, la commission a adopté une cinquantaine d'amendements visant à "favoriser un équilibre du texte conforme au principe consensuel dégagé par le Grenelle de l'environnement, à savoir la liberté de consommer ou produire des OGM, ou de ne pas le faire".
S'agissant du principe de responsabilité, en cas de contamination d'une parcelle bio par des OGM, l'indemnisation relèvera d'un fonds privé, constitué par les cultivateurs d'OGM et les semenciers, en attendant que se mette en place un dispositif assuranciel, a dit M. Bizet.
Le Sénat souhaite en outre consolider le volet recherche du projet de loi, en proposant la création d'un dispositif d'incitation fiscale à l'investissement dans les biotechnologies végétales.
lundi 28 janvier 2008
Histoire d'arbre
Imaginez un vieux hêtre de 100 ans,de près de 20 mètres de haut avec une couronne de 12 mètres de diamètre.
Il possède 600 000 feuilles qui développent 1200 mètres carrés de surface.
A cause de la structure physique de ces feuilles, la surface totale d’échange avec l’air est en fait de 15000 mètres carrés ce qui équivaut à la surface de deux terrains de football!
Par une belle journée d’été, cet arbre transforme 9400 litres, c’est à dire 18 kilogrammes,de dioxyde de carbone. Avec une concentration de 0,03% de dioxyde de carbone dans l’air, près de 36000 mètres cubes d’air doivent passer à travers les feuilles.
Les feuilles filtrent également de nombreuses particules en suspension comme des bactéries, des spores de champignons, de la poussière et d’autres substances nocives.
Dans le même temps, l’arbre évapore presque 400 litres d’eau par jour et ainsi humidifie l’air. Plus encore, par la photosynthèse, l’arbre produit 13 kilogrammes d’oxygène, ce qui équivaut aux besoins de 10 personnes.
De plus, cet arbre produit 12 kilogrammes de sucre en une seule journée à partir desquels, il fabrique toutes ses substances organiques. Certaines de ces substances sont stockées comme l’amidon et d’autres sont utilisées pour fabriquer du nouveau bois.
Si cet arbre est abattu parce qu’il doit laisser la place à une nouvelle route ou parce que quelqu’un s’est plaint de son sombre ou simplement parce que l’on a besoin de l’espace pour un nouveau bâtiment, il faudra planter quelques 2000 nouveaux arbres d’un volume d’un mètre cube chacun pour compenser entièrement la disparition du vieil arbre.
Ceci coûtera à peu près 150 000 €.
lundi 21 janvier 2008
mercredi 16 janvier 2008
Etats-Unis: feu vert à la commercialisation des produits d'animaux clonés
WASHINGTON (Sourve vérifiée)
L'Agence américaine de réglementation des produits alimentaires (FDA) a donné mardi le feu vert à la commercialisation des produits provenant d'animaux clonés malgré de fortes réticences de groupes de consommateurs, de certaines industries et au Congrès.
"La viande et les laitages provenant de bovins, de porcs et de chèvres (clonés) sont aussi sûrs que la nourriture que nous consommons tous les jours", a dit, lors d'une conférence de presse, le Dr Stephen Sundlof, responsable de la sécurité des aliments à la FDA.
Toutefois, "il y a encore insuffisamment de données pour conclure que la viande et le lait d'ovins comme les moutons sont sûrs pour la consommation", a ajouté la FDA.
L'AESA, homologue européenne de la FDA, vient de faire connaître des conclusions préliminaires allant dans le même sens.
La décision de la FDA intervient après des années d'études détaillées et d'analyses, souligne l'agence
Celle-ci avait déjà livré en 2003 et en 2006 ses conclusions préliminaires selon lesquelles les produits issus d'animaux clonés et de leurs progénitures ne sont pas plus risqués pour la consommation humaine que ceux provenant d'animaux conventionnels.
Le sous-secrétaire à l'Agriculture pour le marketing, Bruce Knight, a aussi dit mardi que le ministère "encourageait les entreprises à maintenir leur moratoire volontaire sur la vente des laitages et viandes d'animaux clonés durant une période de transition pour que le marché s'adapte" sans en préciser la durée.
La FDA ne requerra pas que les producteurs indiquent sur l'étiquetage si leurs produits proviennent d'animaux clonés mais ces derniers peuvent le faire volontairement.
Le nombre de sociétés recourant à cette technique est encore très limité aux Etats-Unis et il faudra au moins cinq ans avant que les consommateurs n'achètent des produits d'animaux clonés dans les supermarchés, selon les experts.
Les deux principales firmes américaine de clonage, Viagen et Trans Ova Genetics, ont produit quelque 570 animaux clonés, pour la plus grande partie des bovins.
"Le clonage du bétail peut aider efficacement les éleveurs à produire ce que les consommateurs veulent, à savoir une nourriture nutritive, abondante, sûre et de haute qualité", a déclaré mardi le président de la Biotechnoly Industry Organization (BIO), après la décision de la FDA.
Depuis la naissance de la brebis Dolly, premier mammifère cloné né en 1997 en Grande-Bretagne, l'industrie biotechnologique américaine a investi dans le clonage pour parvenir à reproduire un cheptel doté des meilleures qualités génétiques.
Mais cette technique reste encore nouvelle et coûteuse. Elle consiste à transférer le noyau (contenant l'ADN) d'une cellule adulte dans un ovule dont on a préalablement retiré le noyau, afin de créer un embryon qui sera le clone de l'animal adulte ayant fourni son ADN
Ce long délai de la FDA à autoriser ces produits s'explique par les réserves de professionnels comme les producteurs de produits laitiers et par l'opposition des groupes de consommateurs.
"La décision non-réfléchie de la FDA ignore la volonté du public et du Sénat et ouvre une boite de pandore", a déclaré Andrew Kimbrell, un responsable du "Center for Food Safety" (centre pour la sécurité alimentaire).
Pour la sénatrice démocrate Barbara Mikulski (Maryland, est), "la FDA a agi imprudemment". "Si nous découvrons un problème sanitaire avec ces produits une fois sur le marché, et dont l'origine ne figurera pas sur l'étiquette, il sera impossible de les rappeler comme pour un médicament", a-t-elle dit.
Elle avait fait adopter en décembre un amendement à la version du projet de loi agricole (Farm Bill) du Sénat prévoyant deux études préalables avant un feu vert de la FDA, une évaluation de l'impact commercial et une sur l'acceptabilité du public.
Des professionnels comme les producteurs de lait sont aussi réticents. Ils craignent que ce feu vert ne nuise à l'image des produits agricoles américains et n'affecte les exportations.
Source Terre Sacrée