mardi 26 juin 2007

Adieu l’humanité ?

L’homme court à sa perte? On peut le croire, si l’on en juge par la course suicidaire du progrès moderne, paradoxalement héritée d’un certain épicurisme que l’on éprouvait à pleines dents dès Louis 15, qui selon la légende, n’hésitait pas à proclamer, dansant le menuet: “après moi le déluge“.


Quelques siècles plus tard, cette maxime devenue célèbre semble se prophétiser : il faut l’avouer, la situation contemporaine est intéressante et vive de promesses . Alors qu’un consensus international scientique sonne l’alarme depuis plusieurs années, mettant en garde l’ensemble de l’humanité contre les effets du réchauffement climatique, on ne réagit pas. Que se passe-t-il ? dans les années 80, la mise en évidence du trou dans la couche d’ozone atmosphérique avait déclenché une réaction internationale parfaitement orchestrée qui avait abouti à l’interdiction des gaz responsables, les CFC. Un bel exemple de mobilisation salvatrice. Mais aujourd’hui, il faut l’admettre, malgré les prévisions les plus alarmistes, l’humanité poursuit sa route, telle une voiture lancée à toute allure dans la nuit noire. Comme le disait Jacques Attali, la moindre des précautions serait d’allumer les phares ... Selon une étude publiée aux USA dans la revue “Proceedings of the National Academy of Sciences” et menée par Mike Raupach(1) de l’Organisation pour la recherche scientifique et industrielle du Commonwealth (Commonwealth Scientific and Industrial Research Organisation (CSIRO) Marine and Atmospheric Research and the Global Carbon Project), les rejets de Gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique, sont en forte augmentation depuis 2000. Ces constatations confirment les pires prévisions du IPCC (GIEC), et valident ses modèles les plus catastrophiques.

Adieu l’humanité ?

Pourtant, de nombreux acteurs et commentateurs ont pris acte de cette situation. Parmi ceux ci, les chanteurs, acteurs, écrivains ont leur mot à dire. Beaucoup parmi les plus riches investissent dans de somptueuses fondations, et d’autres prennent la plume. En la matière, l’imagination des romanciers n’a plus de limite : l’apocalypse est omniprésente, sous sa forme peut-être la moins catastrophique, la plus écologique : la disparition, provoquée ou subite, de l’humanité, est envisagée comme seule solution à la maladie qu’éprouve notre vieille planète.

Sauver la vie

Souvenez vous, il y a quelques mois, du débat soulevé par la publication du pamphlet de Yves Paccalet, “L’Humanité disparaîtra, bon débarras ! “ . On y lisait déjà une première esquisse de l’acceptation du rôle dévastateur de l’homme sur une planète, qui un jour ou l’autre, se décidera à s’en débarrasser : c’est d’ailleurs la théorie de James Lovelock , scientifique indépendant à qui l’on doit... Les instruments de mesure qui ont détecté les premiers trous dans la couche d’ozone. Dans son dernier essai, la revanche de Gaia , il poursuit sa théorie présentant la terre comme un être vivant, prête à se débarrasser de son petit virus qui s’attaque à tout ce qui bouge. Jean Patrick Costa, ethnopharmacien, spécialiste du chamanisme améridien, n’y va pas par quatre chemins : c’est l’humanité, sous la forme d’un terrorrisme écologique, qui fera son ménage.. Son dernier roman, la chamane du 5e age , s’aventure avec brio dans l’exercice d’anticipation en imaginant une dérive assez crédible de la société virtuelle, d’où se sont échappés quelques irréductibles fidèles aux traditions d’écologie profonde que transmettent toujours, à notre époque, de nombreux peuples premiers. Jean Christophe Rufin , lui aussi, fait dans le terrorisme : c’est plutôt un thème d’actualité..

Manhattan sous la végétation

Le symbole de Manhattan, où les évenements World Trade Center ont brutalement plongé la mondialisation dans une nouvelle époque, n’échappe pas à l’imagination des romanciers ou essayistes : la couverture d’Homo Disparitus , dernier ouvrage du journaliste américain Alan Weisman, en est une joyeuse illustration. Après avoir consulté ingénieurs, responsables de maintenances d’installations industrielles comme les centrales nucléaires, Alan Weisman établit le scénario d’une évolution du monde contemporain, si l’homme n’en faisait plus partie. Il faut l’avouer, la ville sans hommes est un fantasme bien attirant (lire à ce sujet l’article du Monde qui résume ce panorama imaginaire d’une planète laissée à l’abandon, pour son plus grand bien). De là à passer l’action, heureusement, il y a un monde : l’optimisme joyeux et naif se mêle au pessimisme réaliste dans les écrits de ces romanciers qui veulent tout simplement relayer, à leur manière, le message des scientifiques. Quand à faire disparaître l’humanité, au delà des livres, pas besoin de s’en préocupper : la terre s’en chargera ?

-------------------- Erwan Pianezza
ecoloPop : revue internationale d'actualité positive

Source Naturavox

mercredi 20 juin 2007

Une nouvelle étude contre les OGM

Paris, France - Le 14/06/07 - Une nouvelle étude indépendante sur les impacts sanitaires d’un OGM déjà autorisé par l’Union européenne remet en cause le sérieux de l’évaluation des risques effectuée par les autorités européennes avant l’autorisation de mise sur le marché de ces produits.

Une étude, menée pendant 90 jours par le CRIIGEN révèle 60 différences significatives entre des rats ayant consommé du maïs transgénique NK603 et des rats nourris sans OGM. Ces différences, qui affectent les reins, le cerveau, le cœur et le foie, ainsi que le poids des animaux, pourraient être des signes avant coureurs de toxicité, mais n’ont même pas fait l’objet d’études complémentaires.

L’association Greenpeace est extrêmement inquiète que des cultures et des aliments génétiquement modifiés reçoivent le feu vert des autorités européennes malgré des anomalies constatées sur des durées très courtes.

Le maïs transgénique NK603, produit par la multinationale Monsanto, est conçu pour résister à l’herbicide de Monsanto, le Round Up. Autorisé à l’importation en Europe pour l’alimentation humaine et animale depuis 2004, il est également cultivé en plein champ, entre autres en France, pour des tests de pré commercialisation.

Le CRIIGEN a analysé les propres données de Monsanto du dossier de demande d’autorisation de ce maïs et conclut que de nouvelles études sont nécessaires. « Les analyses statistiques doivent être répétées par des scientifiques indépendants et les données brutes doivent être accessibles à la communauté scientifique sur un site Internet », déclare le professeur Gilles-Eric Séralini du CRIIGEN et membre de la Commission du Génie Biomoléculaire. « Il est en effet scandaleux que ce soient les entreprises qui non seulement mènent les études sur leurs produits mais que ce soient aussi elles qui analysent les résultats ! », s’insurge Arnaud Apoteker, responsable de la campagne OGM de Greenpeace France.

« Cette étude prouve que les procédures d’autorisation des OGM en Europe ne sont pas viables et que les autorités européennes agissent plus comme une chambre d’enregistrement des industries semencières que dans l’intérêt des consommateurs », déplore Arnaud Apoteker.

Cette nouvelle étude s’ajoute à celle concernant le maïs OGM MON863, publiée en mars 2007 dans une revue à " comité de lecture " (2). L’étude révélait que des rats nourris pendant 90 jours au maïs OGM MON863 présentaient eux aussi des signes de toxicité au niveau du foie et des reins.

Greenpeace réclame la suspension immédiate de l’autorisation de mise sur le marché des maïs OGM NK603 et MON863, et l’arrêt de la commercialisation et de la mise en culture de tous les OGM tant que le système d’évaluation n’a pas été radicalement révisé.

Note : le rapport du CRIIGEN (en anglais) est disponible sur demande à Greenpeace France ou auprès du Professeur Séralini, du CRIIGEN. Il sera téléchargeable sur le site de Greenpeace France dès le 15 juin.

1. Comité de Recherche et d’Information Indépendante sur le Génie Génétique.

2. Revue dont les articles sont soumis à relecture et validation par un comité d’experts scientifiques qui en garantit le sérieux scientifique.

vendredi 15 juin 2007

Monsanto s’active à renforcer son contrôle sur l'Amérique latine

Monsanto s’active à renforcer son contrôle sur l'Amérique latine (195 kb)
Author: GRAIN Date: June 2007

Au cours des deux derniers mois, la presse latino-américaine a été inondée d'informations sur la nouvelle offensive de Monsanto dans plusieurs pays d'Amérique latine. La multinationale étasunienne semble déterminée à envahir totalement le continent avec les cultures GM (génétiquement modifiées) et à écraser la résistance qui s'est élevée en réponse à la tentative de l'entreprise de contrôler et de dominer l'agriculture latino-américaine.

Pas de moratoire en France sur le maïs transgénique MON810 de Monsanto

PARIS - Le gouvernement français a annoncé jeudi qu'il avait décidé de ne pas instituer de moratoire sur le maïs transgénique (OGM) MON810 de la firme américaine Monsanto, l'organisation écologiste Greenpeace dénonçant aussitôt l'emprise des "lobbies de l'agriculture intensive".

La décision du gouvernement est motivée par l'avis de la Commission du Génie Biomoléculaire (CGB) qui "relève qu'il n'y a pas à ce jour d'éléments de nature à remettre en cause l'évaluation environnementale de ce maïs", soulignent dans un communiqué commun les ministres de l'Ecologie, Alain Juppé, et de l'Agriculture, Christine Lagarde.

M. Juppé et Mme Lagarde affirment qu'ils "prennent acte de l'avis rendu par la CGB" tout en soulignant "leur grande vigilance quant à la manière dont sont conduites en France les cultures d'organismes génétiquement modifiés".

L'avis de la CGB avait été demandé le 24 mai dernier à la suite de la décision des autorités allemandes de suspendre leurs importations de maïs OGM MON810.

La justice allemande, saisie par un apiculteur de Bavière, avait décidé fin avril de suspendre l'autorisation de ce maïs transgénique, jugeant qu'il était "devenu clair" qu'il pouvait avoir des effets nocifs pour l'homme.

Le ministre français de l'Ecologie Alain Juppé avait estimé fin mai que la France devait "s'inspirer du cas allemand", à l'égard de cette semence transgénique.

"Les lobbies de l'agriculture intensive réussissent pour l'instant à complètement immobiliser le ministère de l'Environnement", a déclaré à l'AFP Arnaud Apoteker, responsable des campagnes de Greenpeace sur les ONG.

"Si le gouvernement voulait agir vite sur l'environnement, il s'agissait d'empêcher l'irréversible, d'empêcher de se retrouver devant une situation de fait accompli, de contamination de l'ensemble de la chaîne alimentaire, ce qui arrivera s'il n'y a pas un moratoire immédiat", selon ce responsable.

Il a jugé que cette décision était de "mauvais augure" pour la conférence sur l'Environnement promise par le président Nicolas Sarkozy et prévue à l'automne, rappelant que "l'ensemble des ONG réclamaient un moratoire sur les OGM".

Le maïs concerné est autorisé à la culture commerciale dans l'Union européenne depuis 1998. La CGB avait préalablement examiné le dossier en avril 1996 et exprimé alors un avis favorable.

Le MON810 vise à protéger les cultures de la pyrale du maïs, une sorte de papillon dont les larves se nourrissent de l'intérieur des tiges de la plante.

En France, environ 30.000 ha de cette variété sont cutivés, selon les déclarations de semenciers recoupées par les ONG.

Une directive européenne permet à un gouvernement d'interdire un OGM si des études scientifiques postérieures à son autorisation indiquent qu'il existe des risques pour la santé et l'environnement.

(Source vérifiée / 14 juin 2007)

vendredi 8 juin 2007

G8: course-poursuite en bateau avec des manifestants de Greenpeace près du sommet


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HEILIGENDAMM (Allemagne), 7 juin 2007 (AFP) - La police maritime allemande s'est livrée jeudi à une course-poursuite sur la mer Baltique pour arraisonner des militants de Greenpeace venus protester dans deux hors-bord contre le réchauffement climatique à proximité du lieu du sommet du G8 à Heiligendamm (nord-est). "Le G8 doit agir maintenant", pouvait-on lire sur une banderole jaune tendue par les protestaires de l'un des pneumatiques à moteur, lorsqu'ils ont été rattrapés par les forces de l'ordre, selon les images diffusées par les chaînes de télévision allemandes.
La police a utilisé une navette et plusieurs hors-bord pour rattraper les manifestants, qui ont effectué des manoeuvres pour tenter d'échapper à leurs poursuivants, avant d'être finalement rattrapés après dix minutes de chassé-croisé.
Les navettes de la police ont fait des queues de poisson pour stopper les deux hors-bord de Greenpeace, projetant les quatre occupants de l'un deux à la mer, à une centaine de mètres de la côte, selon les images.
Selon une déclaration d'un porte-parole de Greenpeace à l'AFP, les manifestants voulaient remettre une pétition aux pays riches du G8 réunis jusqu'à vendredi pour discuter en particulier de la lutte contre le réchauffement climatique qui les divise.
En tout, l'opération de l'organisation écologiste devait être menée avec 11 hors-bord, mais deux seulement ont réussi à entrer dans la zone maritime interdite, a expliqué ce porte-parole, ajoutant que deux activistes avaient été blessés dans l'action.

Journée mondiale des océans : Greenpeace déverse 100 têtes de thon rouge devant le ministère de l'agriculture et de la pêche

Les têtes de thon rouge déposées devant le ministère de l'Agriculture et de la Pêche le 8 juin 2007.


Paris, France — Le 08/06/07 - Ce matin à 10h, des activistes de Greenpeace ont déversé 100 têtes de thon rouge, plus de 400 kilos, devant l'entrée de la direction des pêches du Ministère de l'agriculture, place Fontenoy. Alors que le Conseil européen des ministres des pêches se réunit à Bruxelles lundi et mardi prochains, Greenpeace demande au gouvernement français de cesser de faire obstruction à l'adoption du plan de sauvetage du thon rouge en Méditerranée décidé à Dubrovnik en novembre 2006.

« La nouvelle ministre de la pêche doit engager la France sur la voie de la sauvegarde du thon rouge de Méditerranée en cessant de faire obstruction à tout plan de restauration » déclare Stephan Beaucher, de Greenpeace France.

Près de 180 bateaux, dont 20 français, sont depuis début mai en train d'écumer les eaux libyennes à la recherche des derniers thons rouges. En dehors de tout cadre légal et de tout contrôle, dans une zone qui concentre 60% des ressources et qui constitue la dernière zone de reproduction de l'espèce, un tel effort de pêche condamne à très court terme le stock méditerranéen.

Pourtant, à Dubrovnik en novembre 2006, la commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (ICCAT) s'était accordée sur un plan de sauvetage prévoyant la réduction du volume total des prises, l'augmentation du poids minimal, l'interdiction des avions de repérage et la fermeture de la pêche au 30 juin. « Très loin d'être à la hauteur des enjeux et des demandes des scientifiques, les mesures prises à Dubrovnik n'en constituaient pas moins un premier pas, et ce d'autant plus qu'une clause de réévaluation annuelle est prévue. On dispose ainsi d'un potentiel outil de gestion de la pêcherie » explique Stéphan Beaucher.

Toutefois, pour être applicable aux flottes européennes, disposant de plus de 50% des quotas, en avril, à l'ouverture de la saison de pêche, ce plan devait être entériné par la Commission. Or, par deux fois, lors des conseils des ministres d'avril et de mai, la France et l'Italie, les principaux pays pêcheurs, ont systématiquement fait obstruction à l'adoption de ce plan. Qu'en sera t-il les 11 et 12 juin prochains ? En mer, les bateaux européens opèrent actuellement sans cadre réglementaire. « Ni quotas, ni taille limite, ni date de fermeture ! Face à ce flou inquiétant, qui a dé jà ouvert la porte à tous les abus, il n'y a plus de place pour la tergiversation et les basses manœuvres de quelques lobbies d'armateurs et d'engraisseurs : il faut agir de toute urgence et commencer par entériner Dubrovnik ! » précise Stéphan Beaucher.

Pour Greenpeace, la France, acteur majeur de la pêche en Europe, doit prendre ses responsabilités et cesser de paralyser la volonté de reprise en main exprimée l'Union européenne. La nouvelle Ministre des pêches, Mme Lagarde, a par ailleurs l'occasion d'émettre un signal fort à l'heure où s'ouvre le débat sur l'exploitation durable des ressources et sur la place que doit prendre la contrainte environnementale dans la décision publique.

Source Greenpeace.fr

Téléphonie mobile et pollution électromagnétique : qui sont les cobayes ?

L’opinion du Comité scientifique des risques sanitaires émergents et nouveaux (abrégé SCENIHR en anglais) sur les "effets possibles des champs électromagnétiques sur la santé humaine" vient d’être rendu publique.

Le rapport, approuvé le 21 mars dernier, aborde l’ensemble des pollutions électromagnétiques, en distinguant les radiofréquences (regroupant les émissions de la téléphonie mobile, tv & radio), les fréquences intermédiaires (technologies médicales, anti-vol ou de tracabilité sans fil comme les RFID), les extrêmement basses fréquences (lignes à haute tension, électricité domestique et appareils électroménagers) et les champs statiques, liés à des aimants permanents ou au courant continu. Le document du SCENHIR s’intéresse plus spécifiquement aux effets non thermiques : les effets biologiques ou sanitaires constatés à des niveaux d’exposition inférieures aux limites officielles fixées dans la plupart des pays européens, France incluse.

Cet avis demandé par la Direction Générale santé et protection des consommateurs de la Commission Européenne et rédigé, entre autres, par deux directeurs de recherche de l’INSERM et un professeur de Santé Publique de la Faculté de Médecine de Nancy appelle ainsi à "plus de recherches" afin de "combler les lacunes" des données disponibles - notamment à long terme - sur les effets non thermiques.

Par exemple, selon le Comité, en matière de téléphonie mobile, peu d’indices attestent d’un risque accru de tumeurs cérébrales au-delà des 10 ans d’utilisation... Bien que le "lien" apparaisse dans le cas particulier du neurinome acoustique, une tumeur bénigne située dans l’oreille interne.

  • "L’exposition humaine a ces champs augmenté"

Ainsi, pour y voir clair sur les effets à long terme de l’utilisation d’un téléphone mobile, les experts du SCENHIR recommandent une "etude de cohorte", afin de suivre sur le long terme le devenir de la population des usagers, ainsi qu’une autre étude à base de dosimètre individuel. Destinée celle-ci à mesurer précisément, gamme de fréquences par gamme de fréquences, les expositions individuelles aux radio et hyperfréquences.

Même chose en ce qui concerne les enfants. Aucune étude épidémiologique n’existe, et cette recherche s’avère urgente préviennent les auteurs. "Même si aucun indice spécifique n’existe, les enfants ou adolescents pourraient être plus sensibles à l’exposition aux radiofréquences que les adultes. Les enfants d’aujourd’hui vont de plus expérimenter une exposition cumulée bien plus élevée que les générations précédentes. Pour l’instant aucune étude épidémiologique n’est disponible."

"Le développement anatomique du système nerveux est terminé vers deux ans, un âge où les enfants n’utilisent pas de téléphone mobile bien que des téléphones bébés aient été récemment introduit. Le developpement fonctionnel, toutefois, continue jusqu’à l’age adulte et pourrait être perturbé par les champs RF."

Un avertissement encore répété dans le domaine cette fois des champs électromagnétiques intermédiaires. "L’estimation et l’évaluation correcte des éventuels effets sanitaires produits par l’exposition aux champs IF est essentielle car l’exposition humaine à ces champs augmente avec les technologies émergentes et nouvelles."

  • Un avis timide, entre omissions et contradictions

Bref, que de prudence dans les formulations choisies ! Pourquoi tant de timidité dans des affirmations qui se traduisent par des phrases portant leur propre contradiction ? Sur les tumeurs cérébrales par exemple, peu d’indices existent hormis un lien dans le cas du neurinome acoustique. Faut-il considérer celui-ci comme anecdotique ? Un risque de multiplication des neurinomes acoustiques sera-t-il négligeable en termes de coûts pour la santé publique d’ici quelques années ?

Dans la mesure ensuite où on ne connait pas trop le sujet, des recherches seront nécessaires. Pourquoi ne pas encourager des mesures de précaution que les opérateurs de téléphonie mobile eux-mêmes commencent à afficher ? Rien non plus sur la différence de risque entre les usagers occasionnel et intensif. A partir de combien de minutes par jour devient-on un gros consommateur, en situation de risque sanitaire accru ? Serait-ce parce que selon les études, n’importe qui téléphonant plus de 10 minutes par jour ou plus de 3 fois par semaine peut être considéré comme une population à risque ?

Une étude de cohorte à long terme est recommandée... Mais ne sommes nous pas déjà, tous, les cobayes d’une vaste étude, en cours depuis plus de 10 ans, menée par les opérateurs et fabricants de matériel sans fil ? Une étude payée par nous-mêmes, d’abord en espèces sonnantes et trébuchantes, et peut-être à plus long terme par notre propre santé ? Ou par celle de nos enfants ?

Méthodologiquement, cet avis prudent, trop prudent, pose donc question. L’appel à de nouvelles études, additionnelles, alors que l’exposition s’amplifie, est-elle une façon de jouer la montre ? S’agit-il avec cet avis de prévenir le risque sanitaire ou d’éventuelles futures poursuites pénales ?

Seule certitude dans cette grande et nébuleuse expérience ambiante, menée à ciel ouvert : les conclusions sur le lien entre les champs magnétiques très basse fréquence et les leucémies infantiles, mis en évidence dès 1979, restent "encore valides". Le SCENIHR confirme que ces champs peuvent être carcinogènes. Notant, encore une fois, "que des recherches sont nécessaires pour comprendre les mécanismes derrière cette association." Sans plus de conseils ou de recommandations. Les citoyens européens exposés apprécieront.

Scientific Committee on Emerging and Newly Identified Health Risks (SCENIHR) Opinion on : Possible effects of Electromagnetic Fields (EMF) on Human Health

Further research into Electromagnetic Fields is necessary, scientific committee concludes, communiqué de presse du 4 mai 2007

Source Naturavox

jeudi 7 juin 2007

Alerte à Babylone et Cyber @ction 218 pour le maintien de l’agriculture biologique !


ALERTE
envoyé par tinou1225

Vidéo extraite du film Alerte à Babylone " de JEan Druon au éditions voir et agir (http://voireagir.org/index.php ) vous pouvez le commander ici :http://voireagir.org/adhesion.php

Cyber @ction 218 pour le maintien de l’agriculture biologique !
La France doit soutenir une position ferme


Le 10 ou 11 juin prochain, le Conseil européen votera sur un nouveau règlement de l’agriculture biologique.

La position de la France est particulièrement importante pour maintenir une production biologique de qualité qui contribue directement à la préservation de l’environnement et des ressources naturelles.

Le nouveau règlement sur l’Agriculture Biologique en cours de négociation au sein de l’Union Européenne pourrait représenter un danger majeur pour l’agriculture biologique :

- Des dérogations permettant potentiellement d’utiliser des substances chimiques, dont certains pesticides de synthèse, et des intrants issus d’OGM y seraient prévues;

- La pollution des produits bio par des OGM y serait tolérée jusqu’au seuil de 0,9%, comme pour les produits de l'agriculture conventionnelle.

- Le système d’étiquetage introduirait une nouvelle catégorie permettant de faire référence à la bio sur un produit majoritairement conventionnel, par exemple pour un yaourt contenant uniquement des fraises bio mais fabriqué avec du lait conventionnel.

- Le contrôle des « points à risque », en référence au système HACCP, se substituerait à l’actuelle obligation de moyens et contraindrait les producteurs à multiplier les analyses et l’achat d’intrants, de matières premières et autres matériels officiellement « sécurisés », pour un coût financier pénalisant en particulier les plus petits opérateurs, excluant les substances naturelles, les semences traditionnelles et les animaux de renouvellement bio non homologables dans le cadre juridique actuel, et favorisant ainsi les dérogations, voire les obligations d'utilisation de produits chimiques de synthèse.

- Le développement de cahiers des charges bio, notamment nationaux (comme celui qui régit le label AB), plus stricts et plus adaptés aux régions que le nouveau cahier des charges européen, n’y serait pas autorisé.

Une telle banalisation du cahier des charges de l’agriculture biologique la détournerait de sa nature, de ses spécificités et de ses enjeux.

Par conséquent, nous demandons à Madame Lagarde, Ministre de l’agriculture et de la pêche, de ne pas voter pour un règlement européen qui inclurait l’ensemble de ces conditions, ou seulement l’une d’entre elles.

Le Parlement européen, et notamment le rapport de Marie-Hélène Aubert sur la production et l’étiquetage des produits biologiques, adopté par une grande majorité des parlementaires européens ce 22 mai, préconise un encadrement strict des productions biologiques.

Nous demandons au gouvernement français de tenir compte de cet avis du Parlement européen et du souhait des consommateurs (de plus en plus nombreux à consommer des produits de l’agriculture biologique, à la fois pour leur santé et pour l’environnement) , en refusant de voter pour de telles conditions. Il faut en particulier rejeter l’autorisation, même par dérogation exceptionnelle, des additifs et des traitements vétérinaires issus d’OGM ainsi que de certaines substances chimiques, notamment les pesticides.

Le vote de la France doit être cohérent avec le souci exprimé par le Président Nicolas Sarkozy pour la biodiversité et son souhait de reconsidérer notre rapport à la nature.

Nous soutenons la manifestation organisée par Nature & Progrès (Belgique, France, Espagne, Portugal) à Bruxelles* le 11 juin 2007 pour la défense de l’agriculture biologique et invitons tous les Français à manifester leur opinion auprès du gouvernement français en participant à la cyberaction organisée en partenariat avec Cyber @cteurs
http://www.cyberact eurs.org/ actions/action. php?id=154

* à 12h au Rond Point Schuman, face au Conseil de l’Union européenne

Action proposée par :

ACAP (Action citoyenne pour les alternatives aux pesticides) – Acecomed - Action Consommation – Adéquations - Agir pour l’environnement - Association 4D - Bio Consom’acteurs – Cheminements - Europe des consciences - Fédération Nature & Progrès - Greenpeace France – Kokopelli - L’Age de faire - Les Amis de la Terre - MDRGF (Mouvement pour les droits et le respect des générations futures) – Objectifbio - Planète Urgence - WWF France, en partenariat avec l’association Cyber @cteurs.


Contacts :

Action Consommation - Véronique Gallais : vgallais@actioncons ommation. org
Bio Consom’acteurs – Hugues Toussaint : h.toussaint@ bioconsomacteurs .org
Fédération Nature et Progrès – Guy Kastler : guy.kastler@ wanadoo.fr
MDRGF / ACAP – François Veillerette : mdrgf@wanadoo. fr

mercredi 6 juin 2007

EPR : France Nature Environnement dépose un recours en annulation devant le Conseil d’Etat

Logo FNE

Communiqué de Presse mardi 5 juin 2007

France Nature Environnement, fédération française des associations de protection de la nature et de l’environnement, regrette que, par décret du 10 avril 2007, le Premier ministre ait autorisé la création d’un réacteur nucléaire de type EPR sur le site de Flamanville, dans la Manche.

Il convient de rappeler que cette autorisation a été donnée après un débat public puis une enquête publique tous deux intervenus alors que la décision de construire ce réacteur avait d’ores et déjà été prise. Force est de constater que le débat public et les associations qui y ont participé ont pu être considérés comme devant servir de caution à des choix déjà opérés.

De plus, EDF n’a jamais prouvé et n’a jamais démontré l’opportunité d’un tel réacteur nucléaire, en termes de sécurité sanitaire et environnementale, et ce, compte tenu notamment de son coût.

France Nature Environnement entend donc poser la question au Juge administratif de la légalité d’une telle autorisation, intervenue en méconnaissance du droit à l’information et à la participation du public.

mardi 5 juin 2007

Une vidéo sur Internet dévoile le laxisme des autorités françaises en la matière.

La vidéo circule sur Internet depuis plus d'une semaine. On y voit des pêcheurs français en train de treuiller sur leur bateau un filet dérivant avec des thons rouges pris dans les mailles. Ce type d'en­gin de pêche est interdit depuis quatre ans en Méditerranée parce qu'il attrape des dauphins. La scène a été filmée entre Porquerolles et Marseille, par un homme embarqué à bord de l'Oceana, un navire appartenant à une ONG active dans la protection des océans. Assez vite, les pêcheurs français encerclent le navire et lancent une fusée de détresse. C'est la panique à bord. Pour marquer leur hostilité, plusieurs pêcheurs baissent leur culotte et montrent leurs fesses. À la fin, l'arrivée d'un hélicoptère des douanes disperse les assaillants. Ces derniers accusent maintenant l'équipage de l'Oceana d'avoir endommagé leurs filets.
À une semaine du conseil européen des pêches, la vidéo dévoile le laxisme des autorités françaises. L'in­quiétude est grande pour l'avenir du thon rouge, une espèce menacée de disparition en Méditerranée à cause de la surpêche. En effet, même si les prises des filets dérivants sont globalement modestes (500 tonnes par an pour le marché local), on peut se demander si les senneurs français qui capturent plus de 30 000 tonnes de thons rouges par an pour le marché japonais, respectent vraiment leurs quotas de pêche.
Source le Figaro
La vidéo concernée


vendredi 1 juin 2007

La strategie de Bush sur le climat: l'operation de charme cache une imposture honteuse

Communiqué de presse Greenpeace France –juin 2007
Paris, le 1 er juin 2007 : La nouvelle stratégie du Président américain n’est pas seulement limitée et tardive, elle représente une imposture dangereuse qui rend d’autant plus nécessaireune intervention ferme du nouveau Président français en soutien à l’initiative de son homologueallemande.« Bush est clairement en train de prendre peur sur la question des changements climatiquesface à la mobilisation croissante du public, du Congrès, des états, des villes et des entreprisesaux Etats-Unis en faveur d’une action urgente, forte et rigoureuse », commente John Coequytde Greenpeace Etats-Unis.« La nouvelle posture américaine est d’abord une tentative de diversion par rapport à la volontéde l’Allemagne, qui à juste titre a fait du climat une question centrale du G8 et qui tented’obtenir un accord pour un engagement de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Audelà du G8 et du mépris affiché vis-à-vis de l’Allemagne, le discours prétendument « subtil »des Etats-Unis sur une « nouvelle politique » constitue une tentative désespérée pour bloquerle démarrage des négociations internationales sur les prochaines étapes de réduction desémissions après 2012 » poursuit Karine Gavand, chargée de campagne climat à GreenpeaceFrance.En clair, les Etats Unis tentent d’imposer un nouveau cadre beaucoup moins contraignant quecelui du protocole de Kyoto. Tout nouveau processus de négociation, fondé principalement surdes engagements volontaires, et privé d’un mécanisme international de contrôle desengagements nationaux, ne ferait que ralentir la mobilisation déjà très difficile et lente de lacommunauté internationale contre les changements climatiques. Cela conduirait finalement àremettre en cause la nécessite de réduire de 50 % les émissions à l’échelle mondiale d’ici 2050,objectif communément admis pour éviter le dépassement des 2°C de réchauffement climatiqued’ici la fin du siècle, seuil unanimement reconnu comme dangereux de franchir.Comble du sarcasme, derrière le numéro de claquette, les Etats-Unis ne perdent pas de vue ladéfense de leurs intérêts strictement industriels en promouvant le nucléaire.« S’il fallait une preuve supplémentaire que le nucléaire n’est pas une partie de la solution maisun obstacle à la lutte contre les changements climatiques, les Etats-Unis viennent de la donneren faisant de cette énergie une alternative à la réduction des émissions de CO2 » conclut Karine Gavand.La semaine prochaine en Allemagne, les Etats Unis doivent accepter les objectifs proposés parla Présidence allemande. S’ils ne le font pas, les sept autres membres du G8 doivent avancersans eux. C’est aussi une condition essentielle pour convaincre les pays émergents d’accepterà leur tour des objectifs contraignants.« Les pays du G8 ne doivent pas se laisser distraire par Bush et doivent s’engager la semaineprochaine à des réductions radicales des émissions de gaz à effet de serre et à conclure unaccord contraignant dans le cadre du Protocole de Kyoto, au plus tard en 2009 » poursuitKarine Gavand. « Le nouveau locataire de l’Elysée, qui a affirmé dès le soir de son électionfaire du climat le premier combat de la France, doit aujourd’hui se démarquer clairement desEtats-Unis, affirmer son soutien à l’initiative allemande et s’engager à signer un accordcontraignant dans le cadre du Protocole de Kyoto

G8+5: Ça va chauffer, agissez MAINTENANT!

Les changements climatiques sont dans les priorités à l'ordre du jour du Sommet du G8 mais le président Bush essaie de faire dérailler toute avancée sérieuse. Signez la pétition adressée aux dirigeants mondiaux. Nous pourrons ainsi être certains que les pays membres du G8 ne manqueront pas une occasion d'agir.

Du 6 au 8 juin, les dirigeants des pays les plus pollueurs de la planète se rencontreront en Allemagne au Sommet du G8+5. Ces pays produisent plus de 70% des émissions de gaz à effet de serre. Mais alors que les changements climatiques sont la priorité à l'ordre du jour, le président Bush essaie d'empêcher tout engagement sérieux dans le dossier.

Nous avons besoin de vous pour dire aux dirigeants qu'ils doivent se tenir debout face aux changements climatiques. Signez notre pétition pour faire comprendre à ces leaders que le monde entier les presse d'éviter la catastrophe climatique.


Agissez maintenant »


Petition aux dirigeants du monde: Les changements climatiques constituent la plus grande menace à laquelle notre planète doit faire face. Il ne reste guère plus de temps pour l'arrêter. Vous devez dès maintenant vous attaquer massivement à ce problème. Il vous faut plancher sur un nouveau traité mondial et déterminer une liste d'objectifs que les pays devront obligatoirement respecter afin d'éviter la catastrophe climatique. Impliquez-vous dès maintenant et nous joindrons nos efforts aux vôtres.

Signer la pétition : http://www.avaaz.org/fr/climate_g8/

source: terresacree.org