PARIS (Source vérifiée)
La climatisation peut avoir des effets désastreux pour l'atmosphère en accélérant le réchauffement climatique, une situation dénoncée par les spécialistes qui prônent une plus grande rigueur dans la profession.
Les climatiseurs fonctionnent avec des fluides frigorigènes à base d'hydrofluorocarbones (HFC) dont le pouvoir de réchauffement est 2.000 fois plus élevé que celui du CO2, le plus connu des gaz à effet de serre responsables du changement climatique, selon l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (Ademe).
Ces fluides doivent donc être utilisés dans des circuits parfaitement étanches pour éviter qu'ils ne s'échappent dans l'atmosphère, et recyclés seulement par des spécialistes déclarés, prévient l'Ademe sur son site internet (www.ademe.fr/particuliers).
Pourtant, "on estime que la moitié des fluides frigorigènes mis sur le marché sont destinés à compenser des fuites", indique Serge Bresin, président de Qualiclimafroid, un organisme de qualification professionnel spécialisé dans le circuit frigorifique.
Il évoque le cas de la "clim" dans les voitures et les garages qui font de la publicité pour vendre des recharges de gaz: "de deux choses l'une, soit le circuit du climatiseur est étanche et il n'y a pas de raison d'y introduire une nouvelle charge de fluide frigorigène; soit il n'est pas étanche et il faut réparer la fuite avant toute chose", déclare-t-il à l'AFP.
Les fuites sont une aubaine pour certains installateurs mais elles sont aussi le résultat d'un manque de qualification.
Afin de limiter les émissions de ces gaz à effet de serre, en application du protocole de Kyoto, de nouvelles règles du jeu, plus contraignantes, vont être imposées à la profession de frigoriste.
La mise en place de la nouvelle réglementation, qui a fait l'objet d'un décret du ministère de l'Ecologie paru au Journal officiel du 7 mai 2007, devra être achevée au 4 juillet 2009, à l'issue d'une période de transition.
Pour intervenir sur une climatisation ou une réfrigération, chaque intervenant devra disposer d'une "attestation de capacité" délivrée par un organisme agréé, certifiant que son personnel est compétent et qu'il dispose de l'outillage adéquat.
De plus, il devra faire chaque année auprès de l'Ademe une déclaration des quantités de fluides mis sur le marché et récupérés afin d'assurer la "traçabilité" de ces produits.
D'ores et déjà "Qualiclimafroid est candidat pour devenir organisme agréé et délivrer des attestations de capacité", indique Serge Bresin.
Le gouvernement recommande de son côté de ne pas utiliser la climatisation dans les locaux bénéficiant de tels équipements, tant que la température intérieure ne dépasse pas les 26 degrés, selon un décret entré en vigueur le 1er juillet.
"L'idée est de donner dans un premier temps un signal politique assez fort" pour inciter les utilisateurs de systèmes de climatisation à la modération et lutter contre la production de gaz à effet de serre, selon le ministère de l'Ecologie.
L'Ademe souligne également l'intérêt des "solutions architecturales ou des techniques de construction adaptées" au climat. "On peut vivre sans clim si le bâtiment est bien conçu", estime Michel Carré, ingénieur au département bâtiment et urbanisme de l'Ademe.
Le réchauffement de la planète se traduira probablement en France par une multiplication par dix du nombre de canicules à partir de 2070, selon les modèles climatiques utilisés par Météo France pour affiner les projections mondiales.
La climatisation peut avoir des effets désastreux pour l'atmosphère en accélérant le réchauffement climatique, une situation dénoncée par les spécialistes qui prônent une plus grande rigueur dans la profession.
Les climatiseurs fonctionnent avec des fluides frigorigènes à base d'hydrofluorocarbones (HFC) dont le pouvoir de réchauffement est 2.000 fois plus élevé que celui du CO2, le plus connu des gaz à effet de serre responsables du changement climatique, selon l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (Ademe).
Ces fluides doivent donc être utilisés dans des circuits parfaitement étanches pour éviter qu'ils ne s'échappent dans l'atmosphère, et recyclés seulement par des spécialistes déclarés, prévient l'Ademe sur son site internet (www.ademe.fr/particuliers).
Pourtant, "on estime que la moitié des fluides frigorigènes mis sur le marché sont destinés à compenser des fuites", indique Serge Bresin, président de Qualiclimafroid, un organisme de qualification professionnel spécialisé dans le circuit frigorifique.
Il évoque le cas de la "clim" dans les voitures et les garages qui font de la publicité pour vendre des recharges de gaz: "de deux choses l'une, soit le circuit du climatiseur est étanche et il n'y a pas de raison d'y introduire une nouvelle charge de fluide frigorigène; soit il n'est pas étanche et il faut réparer la fuite avant toute chose", déclare-t-il à l'AFP.
Les fuites sont une aubaine pour certains installateurs mais elles sont aussi le résultat d'un manque de qualification.
Afin de limiter les émissions de ces gaz à effet de serre, en application du protocole de Kyoto, de nouvelles règles du jeu, plus contraignantes, vont être imposées à la profession de frigoriste.
La mise en place de la nouvelle réglementation, qui a fait l'objet d'un décret du ministère de l'Ecologie paru au Journal officiel du 7 mai 2007, devra être achevée au 4 juillet 2009, à l'issue d'une période de transition.
Pour intervenir sur une climatisation ou une réfrigération, chaque intervenant devra disposer d'une "attestation de capacité" délivrée par un organisme agréé, certifiant que son personnel est compétent et qu'il dispose de l'outillage adéquat.
De plus, il devra faire chaque année auprès de l'Ademe une déclaration des quantités de fluides mis sur le marché et récupérés afin d'assurer la "traçabilité" de ces produits.
D'ores et déjà "Qualiclimafroid est candidat pour devenir organisme agréé et délivrer des attestations de capacité", indique Serge Bresin.
Le gouvernement recommande de son côté de ne pas utiliser la climatisation dans les locaux bénéficiant de tels équipements, tant que la température intérieure ne dépasse pas les 26 degrés, selon un décret entré en vigueur le 1er juillet.
"L'idée est de donner dans un premier temps un signal politique assez fort" pour inciter les utilisateurs de systèmes de climatisation à la modération et lutter contre la production de gaz à effet de serre, selon le ministère de l'Ecologie.
L'Ademe souligne également l'intérêt des "solutions architecturales ou des techniques de construction adaptées" au climat. "On peut vivre sans clim si le bâtiment est bien conçu", estime Michel Carré, ingénieur au département bâtiment et urbanisme de l'Ademe.
Le réchauffement de la planète se traduira probablement en France par une multiplication par dix du nombre de canicules à partir de 2070, selon les modèles climatiques utilisés par Météo France pour affiner les projections mondiales.
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