L'association "Roule ma frite" offre une 2e vie aux huiles de friture
Offrir une deuxième vie aux déchets tout en réduisant la consommation de pétrole, c'est le pari relevé par l'association "Roule ma frite" sur l'île d'Oléron (France), qui recycle les huiles de friture usagées afin de les transformer en carburant diesel. "Ce qui était considéré comme un rebut redevient utile", résume Grégory Gendre, 29 ans, ancien militant de Greenpeace et animateur au côté de Laurie Durand, 27 ans, de l'association "Roule ma frite-17", soutenue par le Fonds social européen et inspirée d'une expérience similaire menée en région marseillaise.
Après quelques mois de démarchage auprès de restaurateurs, auxquels la loi, pas toujours respectée, impose la collecte de leurs huiles usagées, Laurie et Grégory, dynamiques enfants du pays de Marennes-Oléron, ont noué 52 partenariats, qui prévoient l'enlèvement des huiles contre le paiement d'une adhésion à l'association de 50 euros par an. Entre mai et septembre, ils ont collecté 12.000 litres d'huile. "Le but n'est pas de remplacer tout le pétrole", reconnaît M. Gendre, mais "l'intérêt de ces huiles, c'est qu'elles sont extraites de plantes et ont déjà effectué leur cycle carbone (le CO2 émis pour cultiver la plante a été absorbé au cours de sa croissance, ndlr)".
La transformation en additif (30%) pour les véhicules diesel se résume ensuite à une simple décantation puis à un filtrage, opérés dans un hangar agricole au milieu des vignes sur la commune de Saint-Pierre-d'Oléron (Charente-Maritime), dans lequel une sorte de laboratoire artisanal a été aménagé, pour "moins de 2.000 euros", sourit M. Gendre. Après le filtrage, 10 à 20% de la matière première s'accumule sous forme de dépôt, mais celui-ci, à nouveau recyclé, est associé à de la sciure de bois et transformé en combustible pour chaudières.
L'huile, quant à elle, est revendue aux adhérents de l'association -lesquels n'ont même pas à intervenir sur la motorisation de leur véhicule- au prix de 0,50 EUR/litre, revenus thésaurisés afin de faire face à une éventuelle requête des douanes concernant les taxes sur les carburants. Pour justifier l'usage des huiles comme carburant, "Roule ma frite" s'appuie sur deux directives européennes relatives aux biocarburants ainsi que sur le droit accordé aux collectivités locales de procéder à des expérimentations sur ce type de produits.
Ce procédé industriel a séduit la Communauté d'agglomération de La Rochelle (CDA), qui alloué un budget de 50.000 euros à "Roule ma frite-17" pour la réalisation d'une station de filtrage à grande échelle, afin d'alimenter en biocarburant les véhicules du service assainissement, dont certains roulent déjà aux Huiles végétales pures à l'aide d'un dispositif très novateur mis au point par la société vosgienne Erla Technologies leader en France dans le domaine du stockage, de la distribution et de la gestion de biocarburant.
"On a le sentiment qu'un certain litrage (d'huiles usagées) disparaît dans les canalisations, les ordures ménagères ou la nature. Avec ce process, on capte ces produits et on leur offre un deuxième usage", explique Jacques Bernard, vice-président de la CDA, qui estime le gisement potentiel sur le territoire de la CDA à 175.000 litres et les besoins de sa flotte à 60.000 l/an. Grégory et Laurie envisagent déjà d'investir un nouveau secteur: les algues qui s'échouent par tonnes sur les plages du littoral et qui par fermentation dégagent un gaz qui pourrait, s'il était récupéré, devenir source d'énergie. (belga)
source Erla.fr
Contact Roule ma Frite 17 : roulemafrite17@gmail.com
Après quelques mois de démarchage auprès de restaurateurs, auxquels la loi, pas toujours respectée, impose la collecte de leurs huiles usagées, Laurie et Grégory, dynamiques enfants du pays de Marennes-Oléron, ont noué 52 partenariats, qui prévoient l'enlèvement des huiles contre le paiement d'une adhésion à l'association de 50 euros par an. Entre mai et septembre, ils ont collecté 12.000 litres d'huile. "Le but n'est pas de remplacer tout le pétrole", reconnaît M. Gendre, mais "l'intérêt de ces huiles, c'est qu'elles sont extraites de plantes et ont déjà effectué leur cycle carbone (le CO2 émis pour cultiver la plante a été absorbé au cours de sa croissance, ndlr)".
La transformation en additif (30%) pour les véhicules diesel se résume ensuite à une simple décantation puis à un filtrage, opérés dans un hangar agricole au milieu des vignes sur la commune de Saint-Pierre-d'Oléron (Charente-Maritime), dans lequel une sorte de laboratoire artisanal a été aménagé, pour "moins de 2.000 euros", sourit M. Gendre. Après le filtrage, 10 à 20% de la matière première s'accumule sous forme de dépôt, mais celui-ci, à nouveau recyclé, est associé à de la sciure de bois et transformé en combustible pour chaudières.
L'huile, quant à elle, est revendue aux adhérents de l'association -lesquels n'ont même pas à intervenir sur la motorisation de leur véhicule- au prix de 0,50 EUR/litre, revenus thésaurisés afin de faire face à une éventuelle requête des douanes concernant les taxes sur les carburants. Pour justifier l'usage des huiles comme carburant, "Roule ma frite" s'appuie sur deux directives européennes relatives aux biocarburants ainsi que sur le droit accordé aux collectivités locales de procéder à des expérimentations sur ce type de produits.
Ce procédé industriel a séduit la Communauté d'agglomération de La Rochelle (CDA), qui alloué un budget de 50.000 euros à "Roule ma frite-17" pour la réalisation d'une station de filtrage à grande échelle, afin d'alimenter en biocarburant les véhicules du service assainissement, dont certains roulent déjà aux Huiles végétales pures à l'aide d'un dispositif très novateur mis au point par la société vosgienne Erla Technologies leader en France dans le domaine du stockage, de la distribution et de la gestion de biocarburant.
"On a le sentiment qu'un certain litrage (d'huiles usagées) disparaît dans les canalisations, les ordures ménagères ou la nature. Avec ce process, on capte ces produits et on leur offre un deuxième usage", explique Jacques Bernard, vice-président de la CDA, qui estime le gisement potentiel sur le territoire de la CDA à 175.000 litres et les besoins de sa flotte à 60.000 l/an. Grégory et Laurie envisagent déjà d'investir un nouveau secteur: les algues qui s'échouent par tonnes sur les plages du littoral et qui par fermentation dégagent un gaz qui pourrait, s'il était récupéré, devenir source d'énergie. (belga)
source Erla.fr
Contact Roule ma Frite 17 : roulemafrite17@gmail.com
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