L’énergie solaire est devenue peu à peu un moyen de réaliser l’électrification rurale décentralisée... Quelques applications récentes menées par des associations et des groupes français pour développer des projets ambitieux sur la planète.
L’énergie aujourd’hui est plus que jamais un enjeu géopolitique. L énergie solaire a toujours suscité un engouement, notamment au Japon qui n’a pas hésité à construire des gigantesques parcs solaires. Ces derniers sont capables notamment d’obtenir jusqu’à 400 mégawatts en un temps record. L’Espagne a opté pour les systèmes solaires d’une catégorie différente consistant en des fours solaires. Des réseaux de miroirs qui suivent la course du soleil réfléchissent la lumière vers une cuve centrale remplie d’eau permettant ainsi de chauffer cette dernière jusqu’à plusieurs centaines de degrés. La transformation de l’énergie calorifique en énergie électrique est alors très efficace et permet de répondre aux besoins d’environ 10 000 habitants. On rappellera qu’un des premiers fours solaires au monde fut construit dans les Pyrénées françaises, à Mont Louis, par Félix Trombes dans les années 50.
Dans l’hémisphère sud, l’énergie solaire a été vue comme un atout pour le développement. Ainsi, la mise en place d’une centrale solaire peut permettre de faire fonctionner des pompes à eau, des dispensaires peuvent avoir des réfrigérations garanties de leur stock de médicaments et de vaccins grâce à l’ajout de batteries rechargeables. Ailleurs, ce sera un village isolé qui bénéficiera de panneaux solaires permettant de faire fonctionner quelques appareils électriques et aidant au confort de la population. Ainsi, la notion d’électrification en zone décentralisée est un concept bien vivant et très appliqué dans des pays émergeants.
Elle est un « plus » pour le développement local notamment grâce à la mise en place d’une irrigation maraîchère intensive. En Afrique tropicale, les femmes d’un village bénéficiaire d’un programme d’électrification ont pu assister à une bonne croissance des cultures. Ceci a conduit également grâce à l’énergie solaire à l’enrichissement de la région et enfin à une amélioration globale de la santé des communautés. Pour appuyer cette dynamique de développement, des structures non gouvernementales sont aujourd’hui pécialisées dans l’apport et le transfert de cette technologie. La fondation Energie pour le monde et d’autres collectifs sont devenus des références dans la création de pôles de développement solaire en partenariat avec des aides gouvernementales (EDF...).
Ainsi, on va même jusqu’à la formation des gardiens sur place qui sauront à la fois éviter des vols de panneaux solaires mais aussi assurer la maintenance. De cette façon, des associations européennes, comme Observ’ER et associationintervida.org, qui s’occupent pour cette dernière de la construction d’écoles, sont arrivées à agir en synergie au niveau local et dans plusieurs pays en apportant l’énergie solaire (Mali, Maroc, Madagascar). L’association Intervida a déjà mis en place des systèmes solaires en Amérique du Sud et je recommanderai de visionner le regard rayonnant de ces gamins qui désormais peuvent étudier grâce à quelques installations bien pensées mais aussi grace à des conseils adaptés aux populations (savoir-faire agricole, hygiène, énergie). Comme nous avons déjà cité des entreprises et des structures européennes (EDF, ADEME) qui orientent leur aide sur des plans d’électrification décentralisée (ERD), il est utile de voir quelques exemples de plus près. Une application courante de l’ERD est notamment la création de pôles solaires visant à créer des zones de production agricole. Ainsi au Sénégal, en Basse Casamance, un projet d’une dizaine d’implantations solaires a été réussi pour un coût total de 300 000 euros avec la participations d’acteurs engagés (ONG, entreprises, gouvernements). Au sud de Madagascar, neufs sites ont été équipés de pompes solaires permettant de puiser de l’eau jusqu’à plusieurs dizaines de mètres. La population bénéficiaire pouvait fluctuer entre 250 et 2 400 habitants en fonction des capacités locales d’extraction de l’eau. Les pompes en question ont un débit de 8 à 23 m3 par jour. La capacité, enfin, de stocker l’énergie pourrait améliorer le rendement du débit. La fondation Energie pour le monde fut un des moteurs institutionnels de ces expériences qui ont apporté beaucoup de confort à quelques communautés. La réussite de ces modèles d’ERD permet d’espérer une extension de cette politique d’électrification. Par ailleurs, on peut compter sur l’innovation entrepeneuriale dans le domaine solaire. Ainsi, Soltys Propose une réponse adaptée à l’électrification d’appoint en zone rurale. Grâce à des panneaux solaires de faible surface (quelques dizaines de cm2), l’entreprise Soltys.fr permet d’assurer le fonctionnement de lampes ou de modules pendant environ une dizaine d’heures. Outre des systèmes portables, il est courant que cette entreprise fournisse des jeux de lampes très utiles pour obtenir un éclairage diffus ou puissant. Cette innovation s’est vue primée en 2005. Aujourd’hui, le directeur de Soltys, Alexandre Chavanne, effectue des recherches de marchés au Mali. En 2005-2006, en partenariat avec une importante ONG malgache, Soltys a pu équiper un dispensaire de brousse situé à Belanitra, village rural des hauts plateaux. Alexandre Chavanne estime qu’il peut participer à un développement harmonieux au Mali. Enfin, pour montrer le coté pratique du dispositif solaire, j’exposerai quelques échanges que j’ai eus avec le professeur A.Jagadeesh, responsable du Nayudamma Centre for Development Alternatives en Inde.
Celui-ci a mis au point une batterie de systèmes permettant de chauffer les aliments grâce à des réflecteurs solaires. Ceci permet une cuisson idéale des repas et également une économie de bois ou de combustibles dans des zones quasi désertiques. Par ailleurs, il a mis au point des systèmes permettant de sécher le poisson et d’autres denrées fort utiles dans des pays en développement. Le solaire peut donc permettre une révolution dans les mœurs quotidiennes de villageois toujours très seuls face aux besoins les plus simples. Mais, surtout, ses inventions pratiques sont idéales pour dépolluer l’eau, en effet, ces réflecteurs peuvent rapidement porter une eau à ébullition, voire tout simplement à 65°C ce qui permet de tuer la plupart des virus et bactéries problématiques. Il s’agit d’une urgence majeure sachant que toutes les huit secondes un enfant meurt d’une pathologie liée à de l’eau non potable.
L’idée essentielle à mes yeux consiste en la mise en place d’une dynamique locale, régionale et nationale. Les dispositifs solaires peuvent faire « tache d’huile » et cela grâce à l’idée du récent prix Nobel de la paix, Mohammed Yunus, attribué pour ses idées concernant la microéconomie et le microcrédit. Mohammad Yunus se bat pour redonner leur dignité aux “humbles et aux sans-grade”. Cela fait trente ans qu’avec la Grameen Bank, cette “banque des pauvres” spécialisée dans le microcrédit, il martèle que la pauvreté dans le monde ne pourra pas être éradiquée avec seulement des dons et des bons sentiments. On sait que le microcrédit peut permettre à des familles de construire leur vie par la création d’entreprises familiales. Ce modèle fonctionne bien et a été reconnu comme d’utilité universelle...
Une extension de cette idée pourrait être adaptée au transfert de technologie solaire. Ainsi, un village électrifié serait garant d’une dynamique de croissance et pourrait aider à financer d’autres projets d’envergure afin d’étendre l’électrification à des centres voisins. Ainsi, le développement local durable et l’électrification rurale décentralisée pourraient être les pierres fondatrices d’un développement transversal dit en « tache d’huile » avec une base de microcrédit. Ceci est urgent car plus de deux milliards d’hommes n’ont pas encore accès à l’électricité.
L’énergie aujourd’hui est plus que jamais un enjeu géopolitique. L énergie solaire a toujours suscité un engouement, notamment au Japon qui n’a pas hésité à construire des gigantesques parcs solaires. Ces derniers sont capables notamment d’obtenir jusqu’à 400 mégawatts en un temps record. L’Espagne a opté pour les systèmes solaires d’une catégorie différente consistant en des fours solaires. Des réseaux de miroirs qui suivent la course du soleil réfléchissent la lumière vers une cuve centrale remplie d’eau permettant ainsi de chauffer cette dernière jusqu’à plusieurs centaines de degrés. La transformation de l’énergie calorifique en énergie électrique est alors très efficace et permet de répondre aux besoins d’environ 10 000 habitants. On rappellera qu’un des premiers fours solaires au monde fut construit dans les Pyrénées françaises, à Mont Louis, par Félix Trombes dans les années 50.
Dans l’hémisphère sud, l’énergie solaire a été vue comme un atout pour le développement. Ainsi, la mise en place d’une centrale solaire peut permettre de faire fonctionner des pompes à eau, des dispensaires peuvent avoir des réfrigérations garanties de leur stock de médicaments et de vaccins grâce à l’ajout de batteries rechargeables. Ailleurs, ce sera un village isolé qui bénéficiera de panneaux solaires permettant de faire fonctionner quelques appareils électriques et aidant au confort de la population. Ainsi, la notion d’électrification en zone décentralisée est un concept bien vivant et très appliqué dans des pays émergeants.
Elle est un « plus » pour le développement local notamment grâce à la mise en place d’une irrigation maraîchère intensive. En Afrique tropicale, les femmes d’un village bénéficiaire d’un programme d’électrification ont pu assister à une bonne croissance des cultures. Ceci a conduit également grâce à l’énergie solaire à l’enrichissement de la région et enfin à une amélioration globale de la santé des communautés. Pour appuyer cette dynamique de développement, des structures non gouvernementales sont aujourd’hui pécialisées dans l’apport et le transfert de cette technologie. La fondation Energie pour le monde et d’autres collectifs sont devenus des références dans la création de pôles de développement solaire en partenariat avec des aides gouvernementales (EDF...).
Ainsi, on va même jusqu’à la formation des gardiens sur place qui sauront à la fois éviter des vols de panneaux solaires mais aussi assurer la maintenance. De cette façon, des associations européennes, comme Observ’ER et associationintervida.org, qui s’occupent pour cette dernière de la construction d’écoles, sont arrivées à agir en synergie au niveau local et dans plusieurs pays en apportant l’énergie solaire (Mali, Maroc, Madagascar). L’association Intervida a déjà mis en place des systèmes solaires en Amérique du Sud et je recommanderai de visionner le regard rayonnant de ces gamins qui désormais peuvent étudier grâce à quelques installations bien pensées mais aussi grace à des conseils adaptés aux populations (savoir-faire agricole, hygiène, énergie). Comme nous avons déjà cité des entreprises et des structures européennes (EDF, ADEME) qui orientent leur aide sur des plans d’électrification décentralisée (ERD), il est utile de voir quelques exemples de plus près. Une application courante de l’ERD est notamment la création de pôles solaires visant à créer des zones de production agricole. Ainsi au Sénégal, en Basse Casamance, un projet d’une dizaine d’implantations solaires a été réussi pour un coût total de 300 000 euros avec la participations d’acteurs engagés (ONG, entreprises, gouvernements). Au sud de Madagascar, neufs sites ont été équipés de pompes solaires permettant de puiser de l’eau jusqu’à plusieurs dizaines de mètres. La population bénéficiaire pouvait fluctuer entre 250 et 2 400 habitants en fonction des capacités locales d’extraction de l’eau. Les pompes en question ont un débit de 8 à 23 m3 par jour. La capacité, enfin, de stocker l’énergie pourrait améliorer le rendement du débit. La fondation Energie pour le monde fut un des moteurs institutionnels de ces expériences qui ont apporté beaucoup de confort à quelques communautés. La réussite de ces modèles d’ERD permet d’espérer une extension de cette politique d’électrification. Par ailleurs, on peut compter sur l’innovation entrepeneuriale dans le domaine solaire. Ainsi, Soltys Propose une réponse adaptée à l’électrification d’appoint en zone rurale. Grâce à des panneaux solaires de faible surface (quelques dizaines de cm2), l’entreprise Soltys.fr permet d’assurer le fonctionnement de lampes ou de modules pendant environ une dizaine d’heures. Outre des systèmes portables, il est courant que cette entreprise fournisse des jeux de lampes très utiles pour obtenir un éclairage diffus ou puissant. Cette innovation s’est vue primée en 2005. Aujourd’hui, le directeur de Soltys, Alexandre Chavanne, effectue des recherches de marchés au Mali. En 2005-2006, en partenariat avec une importante ONG malgache, Soltys a pu équiper un dispensaire de brousse situé à Belanitra, village rural des hauts plateaux. Alexandre Chavanne estime qu’il peut participer à un développement harmonieux au Mali. Enfin, pour montrer le coté pratique du dispositif solaire, j’exposerai quelques échanges que j’ai eus avec le professeur A.Jagadeesh, responsable du Nayudamma Centre for Development Alternatives en Inde.
Celui-ci a mis au point une batterie de systèmes permettant de chauffer les aliments grâce à des réflecteurs solaires. Ceci permet une cuisson idéale des repas et également une économie de bois ou de combustibles dans des zones quasi désertiques. Par ailleurs, il a mis au point des systèmes permettant de sécher le poisson et d’autres denrées fort utiles dans des pays en développement. Le solaire peut donc permettre une révolution dans les mœurs quotidiennes de villageois toujours très seuls face aux besoins les plus simples. Mais, surtout, ses inventions pratiques sont idéales pour dépolluer l’eau, en effet, ces réflecteurs peuvent rapidement porter une eau à ébullition, voire tout simplement à 65°C ce qui permet de tuer la plupart des virus et bactéries problématiques. Il s’agit d’une urgence majeure sachant que toutes les huit secondes un enfant meurt d’une pathologie liée à de l’eau non potable.
L’idée essentielle à mes yeux consiste en la mise en place d’une dynamique locale, régionale et nationale. Les dispositifs solaires peuvent faire « tache d’huile » et cela grâce à l’idée du récent prix Nobel de la paix, Mohammed Yunus, attribué pour ses idées concernant la microéconomie et le microcrédit. Mohammad Yunus se bat pour redonner leur dignité aux “humbles et aux sans-grade”. Cela fait trente ans qu’avec la Grameen Bank, cette “banque des pauvres” spécialisée dans le microcrédit, il martèle que la pauvreté dans le monde ne pourra pas être éradiquée avec seulement des dons et des bons sentiments. On sait que le microcrédit peut permettre à des familles de construire leur vie par la création d’entreprises familiales. Ce modèle fonctionne bien et a été reconnu comme d’utilité universelle...
Une extension de cette idée pourrait être adaptée au transfert de technologie solaire. Ainsi, un village électrifié serait garant d’une dynamique de croissance et pourrait aider à financer d’autres projets d’envergure afin d’étendre l’électrification à des centres voisins. Ainsi, le développement local durable et l’électrification rurale décentralisée pourraient être les pierres fondatrices d’un développement transversal dit en « tache d’huile » avec une base de microcrédit. Ceci est urgent car plus de deux milliards d’hommes n’ont pas encore accès à l’électricité.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire