Communiqué de presse Greenpeace France –juin 2007
Paris, le 1 er juin 2007 : La nouvelle stratégie du Président américain n’est pas seulement limitée et tardive, elle représente une imposture dangereuse qui rend d’autant plus nécessaireune intervention ferme du nouveau Président français en soutien à l’initiative de son homologueallemande.« Bush est clairement en train de prendre peur sur la question des changements climatiquesface à la mobilisation croissante du public, du Congrès, des états, des villes et des entreprisesaux Etats-Unis en faveur d’une action urgente, forte et rigoureuse », commente John Coequytde Greenpeace Etats-Unis.« La nouvelle posture américaine est d’abord une tentative de diversion par rapport à la volontéde l’Allemagne, qui à juste titre a fait du climat une question centrale du G8 et qui tented’obtenir un accord pour un engagement de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Audelà du G8 et du mépris affiché vis-à-vis de l’Allemagne, le discours prétendument « subtil »des Etats-Unis sur une « nouvelle politique » constitue une tentative désespérée pour bloquerle démarrage des négociations internationales sur les prochaines étapes de réduction desémissions après 2012 » poursuit Karine Gavand, chargée de campagne climat à GreenpeaceFrance.En clair, les Etats Unis tentent d’imposer un nouveau cadre beaucoup moins contraignant quecelui du protocole de Kyoto. Tout nouveau processus de négociation, fondé principalement surdes engagements volontaires, et privé d’un mécanisme international de contrôle desengagements nationaux, ne ferait que ralentir la mobilisation déjà très difficile et lente de lacommunauté internationale contre les changements climatiques. Cela conduirait finalement àremettre en cause la nécessite de réduire de 50 % les émissions à l’échelle mondiale d’ici 2050,objectif communément admis pour éviter le dépassement des 2°C de réchauffement climatiqued’ici la fin du siècle, seuil unanimement reconnu comme dangereux de franchir.Comble du sarcasme, derrière le numéro de claquette, les Etats-Unis ne perdent pas de vue ladéfense de leurs intérêts strictement industriels en promouvant le nucléaire.« S’il fallait une preuve supplémentaire que le nucléaire n’est pas une partie de la solution maisun obstacle à la lutte contre les changements climatiques, les Etats-Unis viennent de la donneren faisant de cette énergie une alternative à la réduction des émissions de CO2 » conclut Karine Gavand.La semaine prochaine en Allemagne, les Etats Unis doivent accepter les objectifs proposés parla Présidence allemande. S’ils ne le font pas, les sept autres membres du G8 doivent avancersans eux. C’est aussi une condition essentielle pour convaincre les pays émergents d’accepterà leur tour des objectifs contraignants.« Les pays du G8 ne doivent pas se laisser distraire par Bush et doivent s’engager la semaineprochaine à des réductions radicales des émissions de gaz à effet de serre et à conclure unaccord contraignant dans le cadre du Protocole de Kyoto, au plus tard en 2009 » poursuitKarine Gavand. « Le nouveau locataire de l’Elysée, qui a affirmé dès le soir de son électionfaire du climat le premier combat de la France, doit aujourd’hui se démarquer clairement desEtats-Unis, affirmer son soutien à l’initiative allemande et s’engager à signer un accordcontraignant dans le cadre du Protocole de Kyoto
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