Autorisation d’essais d’OGM et publication des décrets : le gouvernement UMP
incite les agriculteurs à planter des OGM.
Qu’en pense Nicolas Sarkozy ?
- Communiqué Greenpeace France Paris, 20 mars 2007 –
Greenpeace condamne les treize autorisations d’essais d’OGM en plein champ ainsi que les décrets publiés ce jour, transposition partielle et partiale de la directive 2001/18 et énième coup de force de la part des promoteurs des OGM et de leurs relais politiques…
« Ils tentent le tout pour le tout, analyse Arnaud Apoteker, de Greenpeace France, alors que se multiplient les doutes sur l’innocuité des OGM, que 86 % des Français demandent leur interdiction, que 62 % des agriculteurs attendent du prochain chef de l’Etat qu’il décrète un moratoire et que la quasi totalité des candidats à la présidentielle s’est déjà engagée en ce sens. »
- Des risques pour la santé de plus en plus grands : Le ministère de l’Agriculture croit utile de préciser que les OGM cultivés en France, c’est-à-dire le maïs transgénique MON810, ont été autorisés « à l’issue d’une procédure d’évaluation rigoureuse qui a démontré l’absence de risque pour la santé et l’environnement ». Rappelons que le MON810 a été autorisé en 1998, sous le régime de la directive 90/220.
Jugeant ce texte trop peu rigoureux, l’Union européenne l’a remplacé par la directive 2001/18, dont la fiabilité vient d’être mise en cause par une récente étude scientifique(1).
- La France encourt toujours 42 millions d’euros d’amende : De même, ces décrets paraissent dans l’urgence sous le prétexte que depuis décembre 2005 la France encourt une amende de plus de 38 millions d’euros pour application incomplète de la législation européenne sur la dissémination des OGM. Or d’après Reuters, les décrets parus ce jour laisseraient la France sous la menace d’une sanction, évaluée au 20 mars à plus de 42 millions d’euros !(2) De plus, ces décrets ne règlent en rien l’épineuse question de la responsabilité en cas de contamination.
- Distance de sécurité ? Une protection inopérante : Le ministère de l’Agriculture prétend imposer 50 mètres de distance entre cultures OGM et non OGM. Or le pollen de maïs peut se déplacer bien au-delà.
Des recherches menées en 2006 pour mesurer l’ampleur de la contamination à partir d’un champ OGM cultivé par un agriculteur pro-OGM, Claude Ménara, prouve que « dans un rayon de 300 mètres, les plantes ne sont pas exemptes de contamination »(3). Ce même Claude Menara vient d’être assigné en référé pour dissémination dans l’environnement de pollen de maïs OGM, à la demande d’un couple d’apiculteurs et de plusieurs syndicats agricoles. Et la contamination par le maïs se produit dans les champs mais aussi au niveau des semences, lors du transport des récoltes, du nettoyage des machines…(4) - « Registre national des cultures d’OGM » ou registre « public » ? : Concernant l’information destinée au grand public, le ministère de l’Agriculture se bornerait à publier sur son site le nombre et la surface des parcelles cultivées en OGM dans chaque canton. Voilà qui en dit long sur les distances prises par la France
avec l’esprit de la directive 2001/18, qui impose un véritable « registre public ». L’Allemagne, qui a transposé strictement cette directive, rend public l’emplacement précis des champs OGM.
« En publiant ces décrets, le gouvernement UMP encourage la poignée d’agriculteurs pro-OGM à semer du maïs transgénique ce printemps, alors que Nicolas Sarkozy, candidat UMP à la présidentielle, a affirmé à plusieurs reprises sa "méfiance" et sa "réticence" envers les OGM, déclare Arnaud Apoteker. Alors qu’il s’apprête à quitter ce gouvernement, Nicolas Sarkozy doit écouter ce que réclament les Français et se prononcer en faveur d’un moratoire sur les cultures d’OGM en plein champ. »
1) Cette étude révèle que des rats nourris pendant 90 jours avec du MON863, un maïs OGM autorisé en Europe, présentent des «signes de toxicité» au niveau des reins et du foie. www.greenpeace.org/france/news/20070313-ogm-mais-alimentation-toxicite
2) Voir la dépêche « La France prend des décrets pour renforcer l’encadrement des OGM » parue le 20 mars.
3 )Voir http://www.bio-aquitaine.com/files/DP%20Grezet%20Cavagnan.pdf
4)50 accidents génétiques sur les 142 que recense la base de données www.gmcontaminationregister.org proviennent du maïs.
incite les agriculteurs à planter des OGM.
Qu’en pense Nicolas Sarkozy ?
- Communiqué Greenpeace France Paris, 20 mars 2007 –
Greenpeace condamne les treize autorisations d’essais d’OGM en plein champ ainsi que les décrets publiés ce jour, transposition partielle et partiale de la directive 2001/18 et énième coup de force de la part des promoteurs des OGM et de leurs relais politiques…
« Ils tentent le tout pour le tout, analyse Arnaud Apoteker, de Greenpeace France, alors que se multiplient les doutes sur l’innocuité des OGM, que 86 % des Français demandent leur interdiction, que 62 % des agriculteurs attendent du prochain chef de l’Etat qu’il décrète un moratoire et que la quasi totalité des candidats à la présidentielle s’est déjà engagée en ce sens. »
- Des risques pour la santé de plus en plus grands : Le ministère de l’Agriculture croit utile de préciser que les OGM cultivés en France, c’est-à-dire le maïs transgénique MON810, ont été autorisés « à l’issue d’une procédure d’évaluation rigoureuse qui a démontré l’absence de risque pour la santé et l’environnement ». Rappelons que le MON810 a été autorisé en 1998, sous le régime de la directive 90/220.
Jugeant ce texte trop peu rigoureux, l’Union européenne l’a remplacé par la directive 2001/18, dont la fiabilité vient d’être mise en cause par une récente étude scientifique(1).
- La France encourt toujours 42 millions d’euros d’amende : De même, ces décrets paraissent dans l’urgence sous le prétexte que depuis décembre 2005 la France encourt une amende de plus de 38 millions d’euros pour application incomplète de la législation européenne sur la dissémination des OGM. Or d’après Reuters, les décrets parus ce jour laisseraient la France sous la menace d’une sanction, évaluée au 20 mars à plus de 42 millions d’euros !(2) De plus, ces décrets ne règlent en rien l’épineuse question de la responsabilité en cas de contamination.
- Distance de sécurité ? Une protection inopérante : Le ministère de l’Agriculture prétend imposer 50 mètres de distance entre cultures OGM et non OGM. Or le pollen de maïs peut se déplacer bien au-delà.
Des recherches menées en 2006 pour mesurer l’ampleur de la contamination à partir d’un champ OGM cultivé par un agriculteur pro-OGM, Claude Ménara, prouve que « dans un rayon de 300 mètres, les plantes ne sont pas exemptes de contamination »(3). Ce même Claude Menara vient d’être assigné en référé pour dissémination dans l’environnement de pollen de maïs OGM, à la demande d’un couple d’apiculteurs et de plusieurs syndicats agricoles. Et la contamination par le maïs se produit dans les champs mais aussi au niveau des semences, lors du transport des récoltes, du nettoyage des machines…(4) - « Registre national des cultures d’OGM » ou registre « public » ? : Concernant l’information destinée au grand public, le ministère de l’Agriculture se bornerait à publier sur son site le nombre et la surface des parcelles cultivées en OGM dans chaque canton. Voilà qui en dit long sur les distances prises par la France
avec l’esprit de la directive 2001/18, qui impose un véritable « registre public ». L’Allemagne, qui a transposé strictement cette directive, rend public l’emplacement précis des champs OGM.
« En publiant ces décrets, le gouvernement UMP encourage la poignée d’agriculteurs pro-OGM à semer du maïs transgénique ce printemps, alors que Nicolas Sarkozy, candidat UMP à la présidentielle, a affirmé à plusieurs reprises sa "méfiance" et sa "réticence" envers les OGM, déclare Arnaud Apoteker. Alors qu’il s’apprête à quitter ce gouvernement, Nicolas Sarkozy doit écouter ce que réclament les Français et se prononcer en faveur d’un moratoire sur les cultures d’OGM en plein champ. »
1) Cette étude révèle que des rats nourris pendant 90 jours avec du MON863, un maïs OGM autorisé en Europe, présentent des «signes de toxicité» au niveau des reins et du foie. www.greenpeace.org/france/news/20070313-ogm-mais-alimentation-toxicite
2) Voir la dépêche « La France prend des décrets pour renforcer l’encadrement des OGM » parue le 20 mars.
3 )Voir http://www.bio-aquitaine.com/files/DP%20Grezet%20Cavagnan.pdf
4)50 accidents génétiques sur les 142 que recense la base de données www.gmcontaminationregister.org proviennent du maïs.
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