Belleville sur Loire, France — 27/03/2007 - Ce matin, 12 militants de Greenpeace ont pénétré dans la centrale de Belleville sur Loire. A 16H00, les militants de Greenpeace sont toujours sur la tour de refroidissement de la centrale de Belleville sur Loire afin de dénoncer le danger du nucléaire et plus particulièrement le danger que représente le futur réacteur nucléaire l’EPR.
es militants de huit nationalités différentes, ont tagué sur la tour de refroidissement : EPR = DANGER.
Les militants, toujours sur site, sont surveillés par une soixantaine de gendarmes, dont une trentaine de membres du GIGN, avec quatre hélicoptères.
« Nous avons volontairement choisi cette centrale de Belleville sur Loire car sa situation géographique permet de sensibiliser l’ensemble de toute la population française. D’autre part, l’EPR de Flamanville est annoncé comme une tête de série et il est toujours possible qu’ils s’en construisent de nouveaux. Nous ne comptons pas libérer les lieux. Nous sommes déterminés à continuer de manifester notre désaccord sur la politique nucléaire de la France » explique Yannick Rousselet, chargé de la campagne nucléaire de Greenpeace.
« Le projet de réacteur nucléaire EPR a été décidé sans véritable débat démocratique. La France n’en a pas besoin pour satisfaire sa consommation d’énergie, et des études démontrent qu’une fois construit l’EPR sera le réacteur le plus dangereux au monde », déclare Frédéric Mariller, chargé de la campagne nucléaire de Greenpeace France, sur place à Belleville sur Loire.
Le 17 mars dernier, en échos à de récents sondages (2), environ 60 000 personnes ont défilé en France pour demander l’abandon du projet EPR prévu à Flamanville en Normandie. Plusieurs candidats (José Bové, Dominique Voynet et Olivier Besancenot) soutiennent explicitement cette demande quand d’autres (François Bayrou, Ségolène Royal et Philippe De Villiers) contestent la décision prise et réclament un nouveau et vrai débat démocratique sur l’EPR dans un modèle énergétique français qui doit profondément évoluer.
Alors que le décret d’autorisation de la construction de l’EPR est actuellement sur les bureaux des ministres de l’Economie, de l’Industrie et de l’Ecologie, Greenpeace demande solennellement au gouvernement de ne pas le signer. « La signature d’un tel décret dans la précipitation électorale, sur un projet contesté par une grande majorité de citoyens et remis en cause par la plupart des candidats à la présidentielle ne serait pas seulement un déni de démocratie. Ce projet dangereux et inutile détourne la France des priorités énergétiques à mettre en place en urgence. En accaparant tous les investissements publics et en augmentant une production nucléaire déjà excédentaire de près de 20%, l’EPR est un véritable verrou qu’il faut casser pour permettre à une politique énergétique alternative de voir le jour, basée sur la sobriété et l’efficacité énergétique, le développement des énergies renouvelables et permettant la création de centaines de milliers d’emplois » déclare Yannick Rousselet, chargé de campagne nucléaire. L’avenir énergétique de la France mérite mieux qu’un débat tronqué et qu’une politique du fait accompli. »
Il y a quelques semaines, Greenpeace a publié une étude (1) analysant le danger lié à l’EPR. Etant le plus puissant des réacteurs au monde (1600 MW), il concentrera plus de radioactivité que ces prédécesseurs. De plus, l’utilisation prévue d’un combustible spécifique à base de plutonium (le MOX), au lieu du combustible classique à base d’uranium, renforcera la radioactivité et la toxicité des rejets éventuels. « En d’autres termes, l’EPR ne sera pas le réacteur le plus sûr du monde comme le scandent Areva et eDF mais le plus dangereux ! » explique Frédéric Marillier, chargé de campagne nucléaire à Greenpeace France,.
Par ailleurs l’étude montre qu’en cas d’accident sur l’EPR qui devrait être implanté à Flamanville en Normandie, les conséquences seraient dramatiques sur l’environnement et les populations avec notamment des centaines de victimes dès les premiers jours et plus de 30 000 à long terme, 3 millions de personnes à évacuées et d’autres à confiner.
Voir le clip "EPR, il n'est pas trop tard"
Notes :
(1) John Large, Evaluation des conséquences radiologiques de rejets accidentels du réacteur EPR proposé en France (et de certains réacteurs existants), Février 2007 [synthèse en francais]
(2) 78 % des Français estiment qu’il faut en priorité développer les énergies renouvelables pour qu’elles deviennent la source principale d’énergie et seuls 19 % défendent le maintien du nucléaire – Sondage Louis Harris pour 20 Minutes et RMC, février 2007. D’autre part, 56 % des Français pensent qu’il est facile de remplacer le nucléaire par le développement des énergies renouvelables et des économies d’énergie (37 % pensent le contraire) - Eurobaromètre, février 2007.
Citation de Gandhi! Nous avons tous en nous le "pouvoir" de changer les choses, faut il encore en etre conscient!
mercredi 28 mars 2007
Le réacteur nucléaire le plus dangereux au monde bientôt autorisé ?
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