La Rochelle, France — Mercredi 4 juillet
Dès 22 heures, treize activistes de Greenpeace se sont attachés au pied et au sommet des trois grues de déchargement du port de La Rochelle-Pallice (Charente Maritime). Les militants de Greenpeace vont ainsi empêcher le déchargement d'une cargaison de bois qui arrive tout juste de République démocratique du Congo (RDC) à bord du navire le Safmarine Onné, et qui provient d'un exploitant forestier agissant hors de tout contrôle en RDC.
Diaporama de l'action
Dès 22 heures, treize activistes de Greenpeace se sont attachés au pied et au sommet des trois grues de déchargement du port de La Rochelle-Pallice (Charente Maritime). Les militants de Greenpeace vont ainsi empêcher le déchargement d'une cargaison de bois qui arrive tout juste de République démocratique du Congo (RDC) à bord du navire le Safmarine Onné, et qui provient d'un exploitant forestier agissant hors de tout contrôle en RDC.
Diaporama de l'action
« Par cette action, nous demandons à la France de ne plus être complice de ce pillage, déclare Grégoire Lejonc, chargé de campagne Forêts africaines à Greenpeace France. La France doit s'engager durablement en faveur de la protection de la deuxième forêt tropicale de la planète. »
La République démocratique du Congo abrite les deux tiers de la surface de forêts tropicales intactes du bassin du Congo. Au sein de cet espace unique pour les hommes et la biodiversité, l'exploitation industrielle du bois a eu un impact social et environnemental particulièrement désastreux : appauvrissement des communautés, destruction du cadre de vie de millions d'habitants, dégradation irrémédiable des écosystèmes. De plus, ces forêts jouent un rôle crucial pour l'équilibre du climat. « Les forêts de RDC abritent une quantité de carbone, qui, si elle était complètement libérée, équivaudrait à deux fois le total des émissions annuelles de CO2 imputables à l'homme sur l'ensemble de la planète », précise Grégoire Lejonc.
En RDC, l'administration n'est pas en mesure d'opérer un contrôle efficace du secteur forestier, ce qui permet tous les abus. Sous l'impulsion des bailleurs de fonds, dont la France, un moratoire sur l'attribution de nouveaux titres forestiers a été instauré en mai 2002. Or, ce moratoire a été violé et contourné à de nombreuses reprises par de nombreux exploitants.
Le bois chargé sur le bateau a été abattu par Trans M bois, une filiale du groupe libanais Congo Futur. Ce groupe dispose au total en RDC d'une surface d'exploitation s'élevant à 746 000 hectares. Ces titres forestiers ont été obtenus en violation du moratoire de mai 2002 et en violation du code forestier d'août 2002. Greenpeace a documenté dans un récent rapport, Le pillage des forêts du Congo, les nombreux conflits sociaux auxquels ont donné lieu les méthodes de Trans M bois. Par ailleurs, certains de ces titres portent sur des zones à haute valeur écologique dans la province de l'Equateur à proximité du parc national de Lomako.
La France joue un rôle politique majeur dans le bassin du Congo. Elle est aussi le 1er importateur européen de bois en provenance de RDC. En 2006, ce sont plus de 65 000 m3 pour une valeur de 23 millions d'euros qui sont arrivées via Nantes, La Rochelle ou Caen, sur le marché du bois exotique français.
« L'industrie forestière a un passé particulièrement peu convaincant en Afrique centrale. La France doit en tirer les leçons et passer d'une logique d'exploitation à une logique de protection. Ce ne sont pas les exploitants qui devraient recevoir le soutien financier de la France, mais les services qui contrôlent le secteur, pour que le pillage s'arrête ! », déclare Grégoire Lejonc.
Greenpeace demande à la France de s'engager durablement pour la protection des forêts du bassin du Congo. Très important bailleur de fonds, le nouveau gouvernement français doit réitérer les engagements pris par Jacques Chirac et soutenir en RDC le moratoire sur l'attribution des titres forestiers tant qu'un plan d'utilisation des sols socialement et écologiquement responsable n'aura pas été initié. Des modes d'utilisation de la forêt moins destructeurs peuvent par ailleurs être promus.
Source Greenpeace.fr
La République démocratique du Congo abrite les deux tiers de la surface de forêts tropicales intactes du bassin du Congo. Au sein de cet espace unique pour les hommes et la biodiversité, l'exploitation industrielle du bois a eu un impact social et environnemental particulièrement désastreux : appauvrissement des communautés, destruction du cadre de vie de millions d'habitants, dégradation irrémédiable des écosystèmes. De plus, ces forêts jouent un rôle crucial pour l'équilibre du climat. « Les forêts de RDC abritent une quantité de carbone, qui, si elle était complètement libérée, équivaudrait à deux fois le total des émissions annuelles de CO2 imputables à l'homme sur l'ensemble de la planète », précise Grégoire Lejonc.
En RDC, l'administration n'est pas en mesure d'opérer un contrôle efficace du secteur forestier, ce qui permet tous les abus. Sous l'impulsion des bailleurs de fonds, dont la France, un moratoire sur l'attribution de nouveaux titres forestiers a été instauré en mai 2002. Or, ce moratoire a été violé et contourné à de nombreuses reprises par de nombreux exploitants.
Le bois chargé sur le bateau a été abattu par Trans M bois, une filiale du groupe libanais Congo Futur. Ce groupe dispose au total en RDC d'une surface d'exploitation s'élevant à 746 000 hectares. Ces titres forestiers ont été obtenus en violation du moratoire de mai 2002 et en violation du code forestier d'août 2002. Greenpeace a documenté dans un récent rapport, Le pillage des forêts du Congo, les nombreux conflits sociaux auxquels ont donné lieu les méthodes de Trans M bois. Par ailleurs, certains de ces titres portent sur des zones à haute valeur écologique dans la province de l'Equateur à proximité du parc national de Lomako.
La France joue un rôle politique majeur dans le bassin du Congo. Elle est aussi le 1er importateur européen de bois en provenance de RDC. En 2006, ce sont plus de 65 000 m3 pour une valeur de 23 millions d'euros qui sont arrivées via Nantes, La Rochelle ou Caen, sur le marché du bois exotique français.
« L'industrie forestière a un passé particulièrement peu convaincant en Afrique centrale. La France doit en tirer les leçons et passer d'une logique d'exploitation à une logique de protection. Ce ne sont pas les exploitants qui devraient recevoir le soutien financier de la France, mais les services qui contrôlent le secteur, pour que le pillage s'arrête ! », déclare Grégoire Lejonc.
Greenpeace demande à la France de s'engager durablement pour la protection des forêts du bassin du Congo. Très important bailleur de fonds, le nouveau gouvernement français doit réitérer les engagements pris par Jacques Chirac et soutenir en RDC le moratoire sur l'attribution des titres forestiers tant qu'un plan d'utilisation des sols socialement et écologiquement responsable n'aura pas été initié. Des modes d'utilisation de la forêt moins destructeurs peuvent par ailleurs être promus.
Source Greenpeace.fr
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