Nous devons être le changement que nous voulons voir dans le monde!

Citation de Gandhi! Nous avons tous en nous le "pouvoir" de changer les choses, faut il encore en etre conscient!


vendredi 20 juillet 2007

Une des principales nappes d'eau potable d'Ile-de-France est dans un état critique

Dans le département rural et verdoyant de Seine-et-Marne, la crise de l'eau ne se voit pas. Pourtant, les habitants de ce département en pleine explosion démographique ont dû s'habituer aux économies. L'état de la nappe souterraine du Champigny figure parmi les plus préoccupants de France. Depuis février 2006, des restrictions d'usage de l'eau sont imposées sans interruption dans plus du tiers des communes du département. Malgré les pluies récentes, l'état de crise renforcé, qui déclenche les mesures d'économies les plus sévères, devrait être déclaré fin juillet.

La nappe, qui alimente un million de personnes en Ile-de-France, atteint son plus bas niveau historique. Les habitants du département ne sont pas les seuls concernés : si la moitié des consommateurs habite la Seine-et-Marne, l'autre loge à Paris et dans la petite couronne, héritage de l'époque où la capitale a construit son réseau d'approvisionnement en puisant aux meilleures sources et où la grande banlieue n'existait pas.

Non seulement la quantité d'eau est insuffisante, mais sa qualité est très dégradée. Peu profonde, la nappe est particulièrement vulnérable aux pollutions d'origine agricole. Dans ce département céréalier, les résidus de pesticides et de nitrates présents dans l'eau souterraine crèvent les plafonds réglementaires. Depuis dix ans, 15 % des habitants du département sont alimentés en permanence par une eau dépassant ces seuils et 80 % connaissent régulièrement des interdictions de consommation pour les femmes enceintes et les nourrissons. Les collectivités locales doivent donc aujourd'hui se battre en même temps sur deux fronts, pour préserver à la fois la quantité et la qualité de l'eau.

Les marges de manoeuvre pour économiser sont limitées. 90 % des volumes prélevés sont utilisés pour l'eau potable. Or l'efficacité des restrictions imposées aux particuliers est "très difficile à mesurer", relève Cécile Rousseau, responsable du service de la police de l'eau à la direction départementale de l'agriculture et de la forêt. Malgré tout, évolution plutôt satisfaisante, la courbe de consommation baisse de 1 % à 2 % par an, tandis que la population augmente dans les mêmes proportions.

La solution la plus efficace pour préserver la nappe consiste à diversifier l'approvisionnement. Déjà, 10 000 m3 d'eau sont prélevés chaque jour dans la Seine. Cette quantité passera à 30 000 m3 quand l'état de crise renforcé sera déclaré. Cependant, la potabilisation de l'eau de la Seine revient plus cher. Le prix à la production passe de 0,25 à 0,50 euro par m3. Autant dire que les collectivités de Seine-et-Marne voient d'un oeil de plus en plus critique l'exportation de l'eau du Champigny hors du département.

Pour améliorer la qualité de l'eau, les communes doivent aménager de nouvelles infrastructures. L'agglomération de Melun vient d'ouvrir une unité de production d'eau potable qui permettra d'éliminer les pesticides. De son côté, le conseil général tente, dans le cadre du plan départemental de l'eau lancé en septembre 2006, de mener une action préventive. La méthode peut donner des résultats spectaculaires. La petite commune de Verneuil-l'Etang a, par exemple, réussi à diviser par dix les quantités de produits chimiques employées, grâce à la formation de son personnel, au désherbage thermique ou au paillage des massifs de fleurs.

Le conseil général tente également d'agir auprès des industriels, et surtout des agriculteurs, qui restent les principaux utilisateurs de produits polluants. Selon Hervé Durand, directeur départemental de l'agriculture et de la forêt, quelque 350 agriculteurs, sur 2 600, emploient des méthodes moins gourmandes en pesticides, "dans une trop grande discrétion".

Hubert Huygue en fait partie. Depuis qu'il a adopté ces techniques (allongement des rotations, abandon des labours), ses rendements ont légèrement chuté, mais ses marges, elles, ont augmenté, grâce aux économies sur les produits. "Cela demande une bonne maîtrise technique, une prise de risque plus grande, explique M. Huygue. Et il faut être prêt, psychologiquement, à faire dix quintaux de moins que ses voisins." La plupart n'ont pas encore passé ce cap.

Gaëlle Dupont
Article paru dans l'édition du Monde le 17.07.07.
Publié par Unknown à 14:22
Libellés : agriculture, chimique, écologie, empoisonnement, environnement, toxiques

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Eh oui, nous avons connu une période où nous avons utiliser sans compter les ressources naturelles, que nous croyions inépuisables. L'exemple de la mer d'Aral n'a pas suffit, sans doute est-elle trop lointaine...

Les associations qui se battent pour faire respecter ne serait-ce que la règlementation ne sont pas écoutées, et sont même physiquement menacé (je pense à Eau et Rivières de Bretagne).

Il faut maintenant déterminer un prix pour ces ressources, et les gérer en fonction de leur disponibilités, et non de nos besoins... Un grand chantier qui est urgent.

20 juillet 2007 à 18:03

Enregistrer un commentaire

Article plus récent Article plus ancien Accueil
Inscription à : Publier les commentaires (Atom)

http://biobookshop.zlio.net/


Cyber @cteurs : le site d'actions citoyennes


Le réseau Citoyens libres regroupe des internautes, des sites et des blogs qui se reconnaissent dans cette Déclaration et souhaitent apporter leur contribution à l'avènement d'une véritable démocratie.
Partageons des valeurs...
Recommandé par des Influenceurs

Libellés

  • environnement (112)
  • écologie (100)
  • action (79)
  • politique (69)
  • ogm (65)
  • consommation (64)
  • agriculture (60)
  • santé (60)
  • planete (55)
  • toxiques (49)
  • empoisonnement (45)
  • greenpeace (44)
  • changement climatique (42)
  • pesticides (41)
  • scandale (40)
  • énergie (37)
  • decroissance (31)
  • José BOVE (30)
  • vidéo (30)
  • mondialisation (29)
  • monsantos (27)
  • Altermondialiste (26)
  • chimique (26)
  • économie (23)
  • election 2007 (21)
  • polemique (21)
  • business (19)
  • grenelle (19)
  • rechauffement (19)
  • nucleaire (18)
  • climat (17)
  • sterilité (17)
  • maladie (16)
  • electromagnetique (15)
  • gsm (15)
  • terre et humaniste (13)
  • bio (11)
  • CO² (9)
  • alliance (9)
  • biocarburant (9)
  • edf (9)
  • herbicide (9)
  • sarkozy (9)
  • Roundup (8)
  • exploitation (8)
  • malbouffe (8)
  • energie (7)
  • hulot (7)
  • agrobusiness (6)
  • deforestation (6)
  • faucheurs volontaires (6)
  • forets (6)
  • oms (6)
  • pollution (6)
  • terre sacrée (6)
  • Pierre RABHI (5)
  • contamination (5)
  • ressources naturelles (5)
  • sobriéte heureuse (5)
  • wi-fi (5)
  • Pétrole (4)
  • agrochimie (4)
  • démocratie (4)
  • habitats (4)
  • lobbies (4)
  • C.E.M (3)
  • Juppé (3)
  • PCB (3)
  • abeilles (3)
  • cancers (3)
  • espèces menacées (3)
  • europe (3)
  • paraquat (3)
  • principe de précaution (3)
  • pêche (3)
  • DPE (2)
  • FNE (2)
  • G8 (2)
  • Protocole de Kyoto (2)
  • WWF (2)
  • catastrophes naturelles (2)
  • eolien (2)
  • extinction (2)
  • freemen (2)
  • humanité (2)
  • verts (2)
  • viande clonée (2)
  • voynet (2)
  • µtendancologue (2)
  • AESA (1)
  • AFOM (1)
  • AFSSE (1)
  • BioInitiative Working Group (1)
  • Bush (1)
  • CIRC (1)
  • Center for Food Safety (1)
  • ERTAC (1)
  • ESF (1)
  • FDA (1)
  • MAPHYS (1)
  • Meeting (1)
  • RFID (1)
  • Robins Des Toits (1)
  • Trans Ova Genetics (1)
  • UICC (1)
  • UICN (1)
  • Via Campesina (1)
  • alimentation (1)
  • bali (1)
  • cbs (1)
  • dect (1)
  • dictons (1)
  • eau (1)
  • famine (1)
  • free burman (1)
  • goasguen (1)
  • greve de la faim (1)
  • iPhone (1)
  • kokopelli (1)
  • oleron (1)
  • pantone (1)
  • polemix (1)
  • roule ma frite 17 (1)
  • rsf (1)
  • rugby 2007 (1)
  • référendum (1)
  • téléphonie (1)
  • vote blanc (1)
  • yes men (1)
  • écolgie (1)
Add to netvibes

A lire

Blog Archive

  • ►  2009 (1)
    • ►  décembre (1)
  • ►  2008 (11)
    • ►  mars (1)
    • ►  février (1)
    • ►  janvier (9)
  • ▼  2007 (208)
    • ►  décembre (9)
    • ►  novembre (17)
    • ►  octobre (13)
    • ►  septembre (10)
    • ►  août (9)
    • ▼  juillet (27)
      • Bové et l'opération pollenisation des OGM
      • moteur à eau à la une
      • MANIFESTATION ANTI-OGM SAVERDUN 11 AOUT
      • Epandage de pollen sur du maïs transgénique en Ard...
      • Un logiciel cool : Local Cooling
      • Accord atomique Franco-Lybien : la France irrespon...
      • De SuperPhénix à ITER
      • Les Faucheurs Volontaires occupent le port de Sain...
      • La Greenbox, une boîte permettant de capturer les ...
      • Prix à la hausse sur la nourriture
      • Une des principales nappes d'eau potable d'Ile-de-...
      • "Sortir du nucléaire" publie sur son site web des ...
      • Manifestation contre les ogm en Ardèche le 15 juil...
      • Séisme au Japon: le maire ordonne la fermeture de ...
      • AG des faucheurs SAMEDI 21 ET DIMANCHE 22 JUILLET ...
      • Les dangers des biocarburants
      • Les anti-OGM dénoncent à nouveau les problèmes de ...
      • Resultat de l'enquète des signataire du Pacte écol...
      • LA REGION CONDAMNE LES CULTURES D’OGM
      • Le lobby du sel attaque !
      • Soja transgénique en Bretagne : l’invasion peut-el...
      • L'Allemagne s'inquiète du boom de l'utilisation de...
      • La pollution du Rhône s'étendrait jusqu'à la mer
      • Faut-il craindre la généralisation du wifi ?
      • Un nouveau diagnostic pour les locations
      • Surfaces OGM en France : 20 000 hectares de trop !
      • Action de Greenpeace à La Rochelle : non au pillag...
    • ►  juin (12)
    • ►  mai (27)
    • ►  avril (10)
    • ►  mars (15)
    • ►  février (24)
    • ►  janvier (35)
Thème Awesome Inc.. Fourni par Blogger.