Le soja entre en masse en Bretagne en provenance d’Amérique du sud et du Nord pour alimenter des milions d’animaux d’élévage concentrés en Bretagne.
75% de ce soja qui arrivent dans les ports de Brest ou de Lorient par cargos entiers est génétiquement modifié. Cette part augmente régulièrement.
Mais il faut savoir que le coût de l’aliment « non-OGM » est légèrement supérieur à celui du « standard ». Ce surcoût est de l’ordre de 1,5 à 5 euros par tonne d’aliment. Il est surtout lié au coût de la traçabilité et aux coûts opérationnels additionnels imposés par la séparation des filières. Il se traduit par une augmentation des prix de production de la viande porcine ou de volaille de l’ordre de 5 à 15€ par tonne de viande (0,5 à 1,5 ct/kg). Cela représente environ 0,6 à 1,5 % du prix de vente producteur, et moins de 1% du prix de la viande après abattage.
On peut aussi penser que le surcoût doit pouvoir être réduit par des économies d’échelle et par la rationalisation de l’importation de non-OGM, dans le cadre d’un accord Bretagne - Paraná (Brésil).
Déjà, dès 1999, la coopérative Cooperl, en partenariat avec Carrefour, s’est lancée dans les filières animales non-OGM. Aujourd’hui, ce sont 2,1 millions de porcs, soit 70 % de la production de porcs de la coopérative, qui sont nourris avec un aliment sans 0GM (notamment le soja). Le surcoût annuel est de 1,4 million d’euros, soit 0,66 0 par porc. Ce critère du non-OGM est inscrit dans le cahier des charges « Porc certifié » de la filière Cooperl. Chaque éleveur reçoit alors une plus-value de 4 à 5 centimes d’euro par kilo.
Un mince espoir subsiste donc, encore, de ne pas devoir être condamnés à nous nourrir d’animaux alimentés au soja transgénique....
Source : journal du réseau Cohérence mai/juin 2007
1 commentaire:
le port de commerce avait d'ailleurs été bloqué par une manif' d'anti-OGM.
Freemenement vôtre.
Gael
(la politique du Chacal)
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