Greenpeace dénonce les manquements aux normes de sécurité et répète que le nucléaire n'offre pas de réponse au réchauffement de la planète.
Dans la nuit du dimanche 27 au lundi 28 mai, des activistes de Greenpeace ont bloqué l'accès au chantier de construction du réacteur EPR d'Olkiluoto. Six grimpeurs (deux Britanniques, trois Finlandais et un Français) ont pénétré sur le site. Ils ont pris possession de la plus haute grue s'élevant au cœur du chantier et s'y sont installés.
« 18 mois de retard, plus de 730 millions de dépassement budgétaire, 1 000 violations des règles de qualité et de sûreté... Depuis le lancement des travaux mi-2005, le chantier de l'EPR tourne au désastre, dénonce, depuis Olkiluoto, Martina Krüger, responsable de la campagne Energie de Greenpeace Nordic. Nous demandons à la compagnie d'électricité finlandaise TVO de rendre publique la liste du millier de non-conformités des spécifications de qualité et de sûreté détectées sur ce chantier. » TVO avait estimé la construction de ce réacteur de 1600 MW à 2,5 milliards d'euros sur quatre ans. Aujourd'hui, la facture dépasse déjà les 4 milliards d'euros.
Cette action de protestation contre les problèmes de sûreté et de sécurité rencontrés sur le chantier du premier réacteur pressurisé européen (EPR, de l'anglais « European Pressurized Reactor ») intervient alors qu'au niveau international, certains gouvernements tentent de promouvoir le nucléaire comme une réponse au réchauffement de la planète. « Attention à ne pas instrumentaliser la lutte contre les changements climatiques pour en faire un outil marketing destiné à promouvoir le nucléaire, avertit Frédéric Marillier, responsable de la campagne Energie de Greenpeace France. Le nucléaire n'offre aucune réponse au réchauffement planétaire. Au contraire, le nucléaire est une énergie dangereuse, risquée et non durable puisqu'elle utilise de l'uranium, dont les ressources sont limitées. Surtout, le nucléaire empêche de mettre en œuvre une politique d'efficacité énergétique et d'économies d'énergie, et étouffe toute tentative de développer massivement les renouvelables. »
Il y a un mois, des militants de Greenpeace avaient occupé durant deux jours le chantier de construction du second EPR, à Flamanville, en France. Après l'élection présidentielle, le Président Nicolas Sarkozy et son ministre de l'Ecologie, du Développement durable, de l'Energie et des Transports Alain Juppé ont réaffirmé leur volonté développer le nucléaire comme une réponse au réchauffement de la planète.
La semaine dernière, en Finlande, le gouvernement a commence à travailler sur une stratégie de lutte contre le réchauffement climatique de long terme. Le 23 mai, Tony Blair a présenté au Parlement britannique une refonte de la politique énergétique de la Grande-Bretagne sous la forme d'un Livre blanc qui préconise la construction de nouvelles centrales nucléaires. Il n'en a pas fallu plus au groupe énergétique français EDF pour annoncer son ambition de construire quatre à cinq centrales nucléaires de troisième génération EPR en Grande-Bretagne. « C'est une pure folie, reprend Frédéric Marillier. Les problèmes rencontrés sur le chantier finlandais mettent en évidence l'incapacité de TVO mais surtout du fournisseur Areva à mener un tel chantier. Il y a urgence à ce que la France et la Grande-Bretagne tirent les leçons de ce qui se passe en Finlande ! »
« 18 mois de retard, plus de 730 millions de dépassement budgétaire, 1 000 violations des règles de qualité et de sûreté... Depuis le lancement des travaux mi-2005, le chantier de l'EPR tourne au désastre, dénonce, depuis Olkiluoto, Martina Krüger, responsable de la campagne Energie de Greenpeace Nordic. Nous demandons à la compagnie d'électricité finlandaise TVO de rendre publique la liste du millier de non-conformités des spécifications de qualité et de sûreté détectées sur ce chantier. » TVO avait estimé la construction de ce réacteur de 1600 MW à 2,5 milliards d'euros sur quatre ans. Aujourd'hui, la facture dépasse déjà les 4 milliards d'euros.
Cette action de protestation contre les problèmes de sûreté et de sécurité rencontrés sur le chantier du premier réacteur pressurisé européen (EPR, de l'anglais « European Pressurized Reactor ») intervient alors qu'au niveau international, certains gouvernements tentent de promouvoir le nucléaire comme une réponse au réchauffement de la planète. « Attention à ne pas instrumentaliser la lutte contre les changements climatiques pour en faire un outil marketing destiné à promouvoir le nucléaire, avertit Frédéric Marillier, responsable de la campagne Energie de Greenpeace France. Le nucléaire n'offre aucune réponse au réchauffement planétaire. Au contraire, le nucléaire est une énergie dangereuse, risquée et non durable puisqu'elle utilise de l'uranium, dont les ressources sont limitées. Surtout, le nucléaire empêche de mettre en œuvre une politique d'efficacité énergétique et d'économies d'énergie, et étouffe toute tentative de développer massivement les renouvelables. »
Il y a un mois, des militants de Greenpeace avaient occupé durant deux jours le chantier de construction du second EPR, à Flamanville, en France. Après l'élection présidentielle, le Président Nicolas Sarkozy et son ministre de l'Ecologie, du Développement durable, de l'Energie et des Transports Alain Juppé ont réaffirmé leur volonté développer le nucléaire comme une réponse au réchauffement de la planète.
La semaine dernière, en Finlande, le gouvernement a commence à travailler sur une stratégie de lutte contre le réchauffement climatique de long terme. Le 23 mai, Tony Blair a présenté au Parlement britannique une refonte de la politique énergétique de la Grande-Bretagne sous la forme d'un Livre blanc qui préconise la construction de nouvelles centrales nucléaires. Il n'en a pas fallu plus au groupe énergétique français EDF pour annoncer son ambition de construire quatre à cinq centrales nucléaires de troisième génération EPR en Grande-Bretagne. « C'est une pure folie, reprend Frédéric Marillier. Les problèmes rencontrés sur le chantier finlandais mettent en évidence l'incapacité de TVO mais surtout du fournisseur Areva à mener un tel chantier. Il y a urgence à ce que la France et la Grande-Bretagne tirent les leçons de ce qui se passe en Finlande ! »
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