En déboutant ces apiculteurs, les syndicats apicoles et les organisations paysannes dans leur assignation en référé contre les contaminations résultant des cultures de maïs OGM de Mr Ménara, et en leur réclamant de surcroît 5000 € de frais de justice, le tribunal de Marmande condamne les abeilles à disparaître.
Mr Ménara, transgéniculteur, aurait, selon la décision du juge, le droit de dire à Maurice Coudoin, apiculteur : « Enlève tes ruches de là que je m’y mette».
La France serait-elle un état d’exception en remettant en cause la liberté d’entreprendre des apiculteurs ?
En effet, le 4 mai , le tribunal allemand d’Augsbourg a condamné, dans des conditions similaires, un transgéniculteur à détruire sa culture de maïs OGM Mon 810 ou à la castrer avant la floraison, afin de permettre aux ruches situées à 1 km de ne pas être contaminées et au miel de rester indemne de toute trace de pollution génétique.
Dans le même temps, le gouvernement allemand prend un moratoire sur la commercialisation des semences de maïs OGM MON 810 parce qu’il est légitime de penser que ce maïs est dangereux pour la santé et l’environnement (1).
La Confédération paysanne se refuse à abandonner toute action et évalue avec se partenaires et ses avocats la possibilité de faire appel dans cette affaire.
(1) Lire le communiqué du 21 mai 2007
A lire aussi le communiqué du 5 avril, Référé de Marmande contre les semis de maïs transgénique 2007
Pour en savoir plus, « Quand la contamination OGM est confirmée. Etude d’une pollution génétique en Lot et Garonne Lot et Garonne (47) Grézet-Cavagnan (2006)«
Source : http://www.confederationpaysanne.fr/index.php?actualite_id=1108
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