Paris, France — Le 25/05/07 - Suite à la cacophonie entre Christine Lagarde
et Alain Juppé à propos de la mise en œuvre d'un moratoire sur le maïs
transgénique MON810, Greenpeace attend une décision qui fera figure de
premier test de l'engagement écologiste du gouvernement.
La nouvelle ministre de l'Agriculture, a très vite réagi aux propos d'Alain
Juppé, qui ce matin, dans une interview publiée le 25 mai par Le Parisien,
soulevait légitimement les problèmes posés par le maïs MON810, citant même
l'exemple de l'Allemagne, qui a interdit il y a une dizaine de jours la
commercialisation des semences de cet OGM.
« Si on écoute madame Lagarde, il est urgent d'attendre en matière de
moratoire. Voilà des propos qui ressemblent à s'y méprendre à ceux tenus par
le lobby des semenciers et des maïsiculteurs pro-OGM, souligne Arnaud
Apoteker, responsable de la campagne OGM de Greenpeace France. Nous
attendons donc avec impatience l'issue du Conseil des ministres de mercredi,
lors duquel le super ministre d'Etat Alain Juppé et Christine Lagarde
devraient avoir l'occasion de se mettre d'accord. »
Autorisé à la culture en 1998, le MON810 est un maïs génétiquement modifié
pour produire une toxine insecticide appelée " Bt " et censée protéger la
plante de la pyrale du maïs. Et depuis dix ans, son innocuité suscite de
plus en plus de doutes.
Depuis 1998, en application du principe de précaution, l'Autriche interdit
le MON810. Après elle, ce sont la Grèce, l'Italie, la Suisse, la Hongrie et
la Pologne qui ont interdit à leur tour cet OGM. Il y a dix jours enfin, le
gouvernement allemand leur emboîtait le pas, réagissant notamment à la
publication d'une étude réalisée par Greenpeace et qui montre que la
quantité d'insecticide produite par chaque épi varie de 1 à 100 selon les
plantes*.
« Si la transposition de la directive 2001/18, qui doit réglementer les
conditions de mises en culture d'OGM en France, peut attendre le Grenelle de
l'environnement prévu pour octobre, le maïs MON810 qui a déjà été semé en
France, lui, n'attendra pas l'automne pour contaminer l'environnement,
souligne Arnaud Apoteker. Voilà pourquoi il y a urgence à mettre en place un
moratoire sur cet OGM. »
Devant cette cacophonie gouvernementale et le désaveu des propos d'Alain
Juppé par Christine Lagarde, Greenpeace attend une décision qui fera figure
de premier test de l'engagement écologiste du gouvernement. Va-t-il donner
la priorité au respect de l'environnement et au principe de précaution
inscrit dans la Constitution ou bien céder au lobby des gros producteurs
agricoles et des multinationales de l'agrochimie ?
* Résumé de cette étude disponible sur
www.greenpeace.org/raw/content/france/detectivesOGM/liens-documents/kit-ogm/etudes-sur-les-effets-du-mon81.pdf
et Alain Juppé à propos de la mise en œuvre d'un moratoire sur le maïs
transgénique MON810, Greenpeace attend une décision qui fera figure de
premier test de l'engagement écologiste du gouvernement.
La nouvelle ministre de l'Agriculture, a très vite réagi aux propos d'Alain
Juppé, qui ce matin, dans une interview publiée le 25 mai par Le Parisien,
soulevait légitimement les problèmes posés par le maïs MON810, citant même
l'exemple de l'Allemagne, qui a interdit il y a une dizaine de jours la
commercialisation des semences de cet OGM.
« Si on écoute madame Lagarde, il est urgent d'attendre en matière de
moratoire. Voilà des propos qui ressemblent à s'y méprendre à ceux tenus par
le lobby des semenciers et des maïsiculteurs pro-OGM, souligne Arnaud
Apoteker, responsable de la campagne OGM de Greenpeace France. Nous
attendons donc avec impatience l'issue du Conseil des ministres de mercredi,
lors duquel le super ministre d'Etat Alain Juppé et Christine Lagarde
devraient avoir l'occasion de se mettre d'accord. »
Autorisé à la culture en 1998, le MON810 est un maïs génétiquement modifié
pour produire une toxine insecticide appelée " Bt " et censée protéger la
plante de la pyrale du maïs. Et depuis dix ans, son innocuité suscite de
plus en plus de doutes.
Depuis 1998, en application du principe de précaution, l'Autriche interdit
le MON810. Après elle, ce sont la Grèce, l'Italie, la Suisse, la Hongrie et
la Pologne qui ont interdit à leur tour cet OGM. Il y a dix jours enfin, le
gouvernement allemand leur emboîtait le pas, réagissant notamment à la
publication d'une étude réalisée par Greenpeace et qui montre que la
quantité d'insecticide produite par chaque épi varie de 1 à 100 selon les
plantes*.
« Si la transposition de la directive 2001/18, qui doit réglementer les
conditions de mises en culture d'OGM en France, peut attendre le Grenelle de
l'environnement prévu pour octobre, le maïs MON810 qui a déjà été semé en
France, lui, n'attendra pas l'automne pour contaminer l'environnement,
souligne Arnaud Apoteker. Voilà pourquoi il y a urgence à mettre en place un
moratoire sur cet OGM. »
Devant cette cacophonie gouvernementale et le désaveu des propos d'Alain
Juppé par Christine Lagarde, Greenpeace attend une décision qui fera figure
de premier test de l'engagement écologiste du gouvernement. Va-t-il donner
la priorité au respect de l'environnement et au principe de précaution
inscrit dans la Constitution ou bien céder au lobby des gros producteurs
agricoles et des multinationales de l'agrochimie ?
* Résumé de cette étude disponible sur
www.greenpeace.org/raw/content/france/detectivesOGM/liens-documents/kit-ogm/etudes-sur-les-effets-du-mon81.pdf
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