180 à 200 navires battant une dizaine de pavillons opèreront d'ici quelques jours dans les eaux libyennes, dernier réservoir de reproducteurs du bassin méditerranéen et zone essentielle à la préservation d'une espèce gravement menacée.
En dépit d'un début de prise de conscience à Dubrovnik en novembre 2006, les thoniers senneurs et certains Etats de l'Union européenne ont tiré toutes les ficelles possibles pour que le plan de sauvegarde alors adopté, si peu ambitieux soit-il, ne soit pas acté par la Commission européenne. La pêcherie qui s'exerce actuellement dans les eaux libyennes entre donc dans le cadre de la pêche INN (Illégale, Non réglementée, Non déclarée) au sens défini par les instances internationales, ICCAT et FAO.
Greenpeace a par ailleurs en sa possession les premiers résultats des madragues, ces pièges à thons ancestraux des côtes espagnoles et marocaines. Les captures atteignent à peine 20% du cumul 2006 à la même époque... Or, les madragues sont un excellent indicateur de l'état du stock car elles capturent les poissons lors de leurs parcours migratoire vers les zones de reproduction. « Le scénario d'un effondrement à court terme du stock évoqué l'an dernier n'est donc pas une « construction intellectuelle », comme l'ont déclaré certains armateurs. Toutes les flottes devraient être rappelées dans leurs ports, sinon on risque d'assister à la dernière année de pêche au thon rouge en Méditerranée » commente François Provost, de Greenpeace France, embarqué sur le Rainbow Warrior.
Dans ce contexte, laisser les flottilles européennes, bénéficiaires de 50% du total des quotas, opérer sans cadrage ni contrôle dans une zone si essentielle à la préservation des stocks constitue ce que la réglementation européenne pourrait considérer prochainement comme un " crime contre la nature ".
Greenpeace respecte les pêcheurs mais dénonce les pratiques de pêche irresponsables et non durables. « Rappelons que cette option libyenne ne fait pas l'unanimité dans le métier, puisque sur une trentaine de thoniers actifs, 12 ont fait le choix de ne pas aller en Libye » précise Stephan Beaucher, responsable de la campagne Océans à Greenpeace France. « Force est malheureusement de constater que la France, en compagnie de l'Italie, s'est illustrée par une attitude écologiquement irresponsable... Elle a pris la tête d'une improbable coalition pour empêcher toute prise de décision lors des conseils des Ministres des pêches en avril et en mai. »
Seule la Commission européenne peut encore intervenir pour sauver cette espèce emblématique du bassin méditerranéen.
Source Greenpeace.fr
En dépit d'un début de prise de conscience à Dubrovnik en novembre 2006, les thoniers senneurs et certains Etats de l'Union européenne ont tiré toutes les ficelles possibles pour que le plan de sauvegarde alors adopté, si peu ambitieux soit-il, ne soit pas acté par la Commission européenne. La pêcherie qui s'exerce actuellement dans les eaux libyennes entre donc dans le cadre de la pêche INN (Illégale, Non réglementée, Non déclarée) au sens défini par les instances internationales, ICCAT et FAO.
Greenpeace a par ailleurs en sa possession les premiers résultats des madragues, ces pièges à thons ancestraux des côtes espagnoles et marocaines. Les captures atteignent à peine 20% du cumul 2006 à la même époque... Or, les madragues sont un excellent indicateur de l'état du stock car elles capturent les poissons lors de leurs parcours migratoire vers les zones de reproduction. « Le scénario d'un effondrement à court terme du stock évoqué l'an dernier n'est donc pas une « construction intellectuelle », comme l'ont déclaré certains armateurs. Toutes les flottes devraient être rappelées dans leurs ports, sinon on risque d'assister à la dernière année de pêche au thon rouge en Méditerranée » commente François Provost, de Greenpeace France, embarqué sur le Rainbow Warrior.
Dans ce contexte, laisser les flottilles européennes, bénéficiaires de 50% du total des quotas, opérer sans cadrage ni contrôle dans une zone si essentielle à la préservation des stocks constitue ce que la réglementation européenne pourrait considérer prochainement comme un " crime contre la nature ".
Greenpeace respecte les pêcheurs mais dénonce les pratiques de pêche irresponsables et non durables. « Rappelons que cette option libyenne ne fait pas l'unanimité dans le métier, puisque sur une trentaine de thoniers actifs, 12 ont fait le choix de ne pas aller en Libye » précise Stephan Beaucher, responsable de la campagne Océans à Greenpeace France. « Force est malheureusement de constater que la France, en compagnie de l'Italie, s'est illustrée par une attitude écologiquement irresponsable... Elle a pris la tête d'une improbable coalition pour empêcher toute prise de décision lors des conseils des Ministres des pêches en avril et en mai. »
Seule la Commission européenne peut encore intervenir pour sauver cette espèce emblématique du bassin méditerranéen.
Source Greenpeace.fr
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